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Une compétition pour le deuxième collège

La caf vient de décider officiellement la création d´une nouvelle Coupe d´Afrique des nations. Elle sera disputée les années impaires. Tous les deux ans à partir de 2009. Innovation, révolution, ou reculade, cette nouvelle compétition avec phase qualificative par zones régionales sera ouverte exclusivement aux joueurs locaux évoluant dans les championnats de leur pays. L´ancienne continuera d´être organisée et ouverte aux joueurs professionnels expatriés. Il y aura donc deux CAN: l´une pour les pros et l´autre pour les locaux. Pour expliquer ce système à deux paliers, la CAF parle «d´opportunité donnée aux sélectionnés de montrer leur talent au cours d´une grande compétition internationale». Mais ce sera entre autochtones. Ce qui n´est pas le cas avec l´ancienne Coupe d´Afrique des nations pour laquelle les équipes alignent essentiellement des joueurs professionnels évoluant en Europe.
La CAF veut obliger ses affiliés à avoir deux sélections nationales, deux collèges de joueurs. Cinquante ans après sa création, elle fait machine arrière et pousse les pays à revenir à l´ancien système de compétition. Il y aura une sélection «A» et une sélection olympique réservée aux amateurs, alors que le CIO permet à des professionnels de participer à ses compétitions. C´est un aveu d´échec face au diktat des clubs étrangers et de groupes de pression. Ces derniers protègent leur commerce et le font fructifier, sur la base de lois, de règlements, sous le parapluie, entre autres, de la toute puissante FIFA. Il n´est qu´à rappeler la récente correspondance de l´autorité tutélaire du football mondial enjoignant aux joueurs de quitter leurs sélections, à la veille d´une rencontre officielle, pour rejoindre leurs clubs employeurs. Cette CAN supplémentaire risque de produire plus d´inconvénients que d´avantages avec la prolifération de matchs et la surcharge d´un calendrier déjà très mal maîtrisé. Ce sera aussi de grosses dépenses supplémentaires pour assurer stages et déplacements nouveaux, alors que les fédérations crient leur incapacité à joindre les deux bouts. Sans parler des répercussions sur les joueurs et leurs clubs qui s´aperçoivent, à leurs dépens, qu´ils n´ont, en pratique, aucune structure pour les défendre; Celles qui existent ayant décidé de faire cause commune avec les intérêts étrangers quitte à délaisser leurs affaires, un programme, un bilan.

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