{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Alain Terzian poussé vers la porte de sortie de la direction de l’Académie des Césars

Comme nous l'avons annoncé, la révolution française a touché les Césars, la plus prestigieuse des cérémonies consacrée au cinéma. Ainsi, à quelques jours de la soirée des Césars (l'équivalent des Oscars pour le cinéma français), de nombreux acteurs et réalisateurs avaient dénoncé des dysfonctionnements, notamment dans le processus de validation des marraines et des parrains. Cette révolution des stars a poussé l'Académie des Césars à annoncer, jeudi 13 février, la démission du conseil d'administration et le «renouvellement complet» de la direction de l'organisation. Dans son communiqué l'Académie a indiqué que c'est pour honorer celles et ceux qui ont fait le cinéma en 2019, pour retrouver la sérénité et faire que la fête du cinéma reste une fête, le conseil d'administration de l'Association pour la promotion du cinéma [qui régit l'Académie des arts et techniques du cinéma] a pris la décision, à l'unanimité, de démissionner. «Cette démission collective permettra de procéder au renouvellement complet», lit-on dans le communiqué. Cela fait un mois qu'une crise ouverte brouille l'image de l'Académie - créée en 1976 sur le modèle des Oscars et décernant les récompenses du cinéma français -, alors que la 45e cérémonie doit avoir lieu vendredi 28 février, salle Pleyel, à Paris. L'opacité de la gouvernance, le vieillissement des membres et la gestion autocratique de son président depuis 2003, Alain Terzian, producteur aux 100 films, qui connut ses plus grands succès dans les années 1980 et 1990, notamment avec Les Visiteurs (1993), a poussé à la révolte. Il y a un mois, à la veille de la soirée des Révélations, qui mettent en lumière une trentaine de jeunes acteurs et actrices, aux côtés de leurs parrains et marraines, la Société des réalisateurs français (SRF) révélait, dans un communiqué, qu'Alain Terzian avait refusé Virginie Despentes comme marraine. L'écrivaine et cinéaste devait accompagner Jean-Christophe Folly, acteur principal de L'Angle mort, de Pierre Trividic et Patrick-Mario Bernard, un film qui revisite l'homme invisible au XXIe siècle. Après plusieurs échanges, Jean-Christophe Folly avait renoncé à assister au dîner des Révélations, le 14 janvier. Pour apaiser la crise, Alain Terzian avait présenté, le soir du dîner des Révélations, ses «sincères excuses» et «regrets» dans un communiqué, mais le coup était déjà parti.
Cette affaire intervient à un moment où le cinéma français est traversé par des sujets de société - rendre visibles les minorités, mettre en place l'égalité femmes-hommes - et, sur ces dossiers, l'Académie est à la traîne. Le Collège de plus de 4 000 professionnels du cinéma, qui vote pour attribuer les récompenses, compte 65% d'hommes et 35% de femmes, tandis que l'Assemblée générale, composée de 47 membres, ne s'est guère renouvelée ces dernières années - elle rassemble des membres de droit ayant obtenu un Oscar dans le passé, auxquels s'ajoutent 13 personnalités choisies pour leur contribution au cinéma. Idem au conseil d'administration (CA), composé de Robert Guédiguian,Gilles Jacob, Tonie Marshall, Danièle Thompson, etc. A cela s'ajoute les 12 nominations pour le film J'accuse, de Roman Polanski, accusé de viols par plusieurs femmes, ont encore envenimé le climat, des associations féministes ayant appelé ces derniers jours le Collège de votants à ne pas donner leurs suffrages à Polanski.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré