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France 2 minimise «le passage» sur l’Algérie dans son doc sur la décolonisation

Alors qu'on n'a pas fini de débattre sur le traitement de l'information sur les chaînes françaises, France 2 a diffusé, mardi soir, un documentaire en deux parties consacré à l'histoire de la décolonisation. France2 s'attaque au «dernier grand tabou de l'histoire de France»: la décolonisation. La chaîne publique a fait le pari audacieux de diffuser en prime time, un documentaire en deux parties et cela afin de rétablir les faits historiques. «Le grand danger de ces histoires est de vouloir les mettre sous le tapis et de ne pas les raconter. Cela entretient un passé toxique et ne fait qu'envenimer les relations entre les Français. Oser diffuser cela en primetime est important», explique David Korn-Broza, le réalisateur du documentaire. «La France n'a pas le beau rôle, on découvre une extrême violence et des archives très choquantes», prévient-il. Cette fois le doc n'aborde pas seulement la guerre d'Algérie, mais toutes les colonisations de l'Asie à l'Afrique. Après huit années de conflits meurtriers, l'Empire colonial français est contraint d'abandonner l'Indochine et ses comptoirs indiens. Les peuples colonisés y voient une lueur d'espoir et réalisent que la France peut être vaincue. Les premières revendications d'indépendance se font entendre. Mais la France reste sourde. Alors qu'un vent de liberté commence à se répandre de l'Afrique aux Antilles, en passant par l'océan Indien et la Polynésie, un cycle de répression débute et la République répond par la force. Ce geste va nourrir des décennies de haine et de violence. Ce documentaire, réalisé, à partir d'images d'archives, donne la parole aux témoins de la décolonisation française, qui laisse encore, aujourd'hui, des traces profondes. Pour le volet algérien, le réalisateur a préféré faire intervenir des personnes qui ne sont pas des spécialistes ou experts. Mis à part l'intervention de Djoudi Attoumi, l'ex-secrétaire particulier du colonel Amirouche, les autres intervenants ne sont pas crédibles. Ainsi, on verra une jeune fille parler de la mémoire de son père ou encore les frêres Hakim et Mustapha Amokrane, du groupe Zebda parler de l'histoire de leur père. Ces derniers n'avaient rien apporté au doc. Et pourtant la réalisation du documentaire a demandé un travail colossal pour récupérer des heures d'images d'archives, dont beaucoup sont inédites. Elles proviennent de Madagascar, du Vietnam, de la Côte d'Ivoire, mais aussi de l'armée française, qui a ouvert ses archives pour l'occasion. Beaucoup d'entre elles ont été colorisées pour l'occasion, renforçant la force de ce documentaire d'ores et déjà acclamé par la critique. Le volet algérien a été minimisé, alors que, mis à part l'Indochine et l'Algérie, la colonisation française n'a pas connu d'autres conflits armés. Même après la diffusion du documentaire, France 2 qui avait préparé un débat sur le plateau, a préféré donner la parole à un Français, Benjamin Stora, pour parler de la guerre d'Algérie. Alors que les pays comme le Madagascar, le Maroc ou encore le Vietnam, avaient leur représentant sur le plateau. À quoi obéit, cet effacement de l'intervenant algérien de France 2?

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