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L’histoire de l’ouverture du champ audiovisuel dans le Monde arabe

«Un débat télévisé ne fait pas gagner une élection mais c’est clair qu’il peut la faire perdre» Hugues Nancy

L’Algérie est entrée avant-hier dans la liste des pays arabes qui ont ouvert leur champ audiovisuel au débat pluraliste. Ainsi, la direction de la communication de l’Autorité nationale indépendante des élections pour la présidentielle du 12 décembre, a organisé un débat télévisé qui a débuté à 19h jusqu’à 22h et diffusé sur les quatre chaînes de la télévision publique Eptv: Entv, Canal Algérie, A3, Tamazight et sur six chaînes privées: Echourouk News, Ennahar TV, Numidia TV, El Djazairia One et El Bilad TV, Dzair TV. Le débat a été également retransmis sur les trois radios nationales: Chaîne1, Chaîne2 et Chaîne3. Le débat a été conduit par deux femmes journalistes, Malika Belaïdi d’El Bilad et Ghania Oukazi, du Quotidien d’Oran et deux hommes, Djillali Amari de l’Entv et Djallal Bouati d’El Khabar. Contre toute attente, ce débat n’a pas tenu toutes ses promesses, puisque c’était plus une primaire qu’un débat entre candidats. Les cinq postulants à la magistrature suprême devaient répondre à 14 questions axées sur quatre thèmes : la politique, l’économie, la société, l’éducation, la santé et la politique étrangère. Malheureusement, trois heures de direct n’ont pas convaincu les téléspectateurs qui ont déjà entendu ces propositions lors du passage des candidats à l’émission de l’Entv. Le débat tant attendu n’a pas eu lieu car le plus captivant serait le débat du deuxième tour qui est considéré comme décisif pour la présidentielle. On est loin des débats politiques sur les télévisions françaises entre François Mitterrand et Jacques Chirac ou encore entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Il faut dire que cette tradition de débat télévisé est récente en Europe. Introduite par les Américains. Le premier débat en France remonte à 1974 entre François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing. On retiendra à cette époque les fameuses phrases célèbres des candidats. Lors du débat Giscard-Mitterrand de 1974, Valéry Giscard d’Estaing avait déclaré : «Vous n’avez pas, monsieur Mitterrand le monopole du cœur» ; en 1981, François Mitterrand réplique à Valéry Giscard d’Estaing : «Je ne suis pas votre élève et vous n’êtes pas le président de la République ici, vous êtes simplement mon contradicteur.» Lors du débat Chirac-Mitterrand de 1988, François Mitterrand qui était déjà président avait cette fameuse phrase envers son PM : «Mais vous avez tout à fait raison, monsieur le Premier ministre.» Lors du débat Royal-Sarkozy de 2007, Ségolène Royal répondait d’une manière épidermique : «Je ne suis pas énervée, je suis en colère, ce n’est pas pareil, pas de mépris monsieur Sarkozy». Chaque débat télévisé est composé de répliques célèbres qui resteront dans les annales de la politique. Chez nous, le niveau est encore loin. 

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