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L’imposture de Benamou à propos des événements d’Oran en 1962

Il y a parfois des films qui se présentent comme des déclencheurs et se retrouvent comme des impostures. C’est le cas du documentaire «Oran : le massacre oublié» de Jean-Charles Deniau et Georges-Marc Benamou, qui revient sur les événements qui ont secoué Oran le 5 juillet 1962, au lendemain de l’indépendance, où 432 habitants, européens ou musulmans ayant choisi la France, sont massacrés en quelques heures. La chasse à l’homme, déclenchée mystérieusement, dure une journée sous le regard passif de l’armée française bouclée dans les casernes, sur ordre du président De Gaulle. Pour les auteurs, ce dépassement est présenté comme un véritable trou noir dans l’histoire de la guerre d’Algérie. Mais pourquoi les auteurs de ce documentaire à charge et qui est basé sur un incident sans images, ne se sont pas intéressés aux massacres perpétrés quelques semaines avant, par l’OAS, tuant plusieurs centaines d’Algériens, alors que la guerre était presque finie ? Curieusement, c’est le deuxième documentariste à s’intéresser à un événement qui avait été déjà exploité par un cinéaste franco-algérien, Jean-Pierre Liedo «Algérie, histoires à ne pas dire», réalisé en 2007 avec un financement algérien et qui dénonçait le même sujet : le massacre des français d’Oran. Le film a été interdit en Algérie, car il n’existe officiellement aucune vie médiatique et/ou image de ces soi-disant massacres d’Oran. Pour rappel, Jean-Charles Deniau est l’auteur-réalisateur de «Balladur-Chirac : mensonges et trahison». «Il était une fois dans l’Ouest, le roman noir des Hauts-de-Seine» et plus de 80 documentaires, il est reconnu en France et à l’international, notamment pour ses films sur l’histoire des pays de l’Est et de la Russie. Il propose un regard nouveau sur des événements historiques. L’idée du documentaire vient de Georges-Marc Benamou, né le 30 mars 1957 à Saïda, issu d’une famille juive de l’Algérie française, installée à Nice après les accords d’Évian. Il obtient une maîtrise de droit et un Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa) et commence sa carrière de journaliste à La Provence. Journaliste proche de la gauche, il publie «Le Dernier Mitterrand» tiré de ses conversations avec le président de la République à l’époque, de l’écriture des Mémoires interrompues. Il a ensuite été conseiller à la culture et à l’audiovisuel à l’Élysée auprès de Nicolas Sarkozy, du 16 mai 2007 au 19 mars 2008. Il fonde en 1985 le magazine mensuel Globe, engagé à gauche et qui donne la parole aux intellectuels, tels Bernard-Henri Lévy, Pierre Berger, Gérard Miller, Frédéric Mitterrand et Phillippe Soller, entre autres. Il devient en 2008 conseiller du président de la République, Nicolas Sarkorsy, en tant que chargé de la culture et de l’audiovisuel. Il relate son expérience du pouvoir dans son livre Comédie française. En 2009, il fonde la société de production Siècle Productions.

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