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La chaîne France O des anciennes colonies françaises supprimée de la TNT

Dans le paysage audiovisuel français, la plus menacée des chaînes publiques est France O, ou France Outre-Mer, considérée comme la chaîne des anciennes colonies françaises dans l'Atlantique. Certains observateurs considèrent cette mesure comme une discrimination.
La ministre française de la Culture a confirmé que la chaîne jeunesse survivrait pour services rendus pendant le confinement, tandis que la chaîne des Outre-Mer quitte la TNT, pour raisons budgétaires. Le projet de loi de réforme de l'audiovisuel, élaboré par son prédécesseur, Franck Riester, prévoyait l'arrêt du signal TNT de France 4 et France Ô le 9 août, pour faire des économies et investir dans le numérique. Mais le gouvernement français avait ouvert la porte, en avril, à un éventuel prolongement de France 4, la chaîne jeunesse de France Télévisions, dont les programmes éducatifs, pendant le confinement, ont été bénéfiques. Cinq jours avant la date fatidique, Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre de la Culture, l'a confirmé dans un communiqué: l'arrêt de France 4 sur le canal 14 de la TNT est repoussé d'un an, pour assurer la «transition nécessaire» à la «montée en puissance de l'offre jeunesse, délinéarisée, de France Télévisions», soit les plates-formes numériques Okoo et Lumni.
La ministre française de la Culture a également confirmé le clap de fin pour France Ô, à compter du dimanche 23 août, malgré la promesse de campagne faite par Emmanuel Macron en 2017. Une suppression du canal 19 de la TNT qui doit être compensée par une visibilité renforcée des Outre-Mer sur les chaînes publiques.
France Ô avait succédé à RFO Sat en 2005, arrivant sur la TNT en 2010, à destination d'un public en Métropole. Elle emploie environ 50 personnes pour un budget de 30 millions d'euros par an. Sa fermeture ne doit entraîner aucun licenciement, selon le ministère.
Une part d'audience, qui montait à 3,9% en moyenne dans les départements d'Outre-Mer, très loin derrière Guadeloupe, Réunion ou Polynésie 1ère, les chaînes publiques locales, selon les chiffres mesurés, début 2020, par Médiamétrie. Cette suppression est «intolérable», ont réagi mardi dernier, sur Twitter, les parlementaires guadeloupéens Hélène Vainqueur-Christophe, Victoire Jasmin et Victorin Lurel. La délégation sénatoriale aux Outre-Mer a rendu un rapport en 2019, condamnant la suppression annoncée de la chaîne, tout en pointant «une ligne éditoriale fluctuante entre Outre-Mer et ‘'diversité'', la privant de lisibilité».
Réélue mi-juillet à la tête de France Télévisions, Delphine Ernotte avait indiqué qu'en l'absence de France Ô, il y aurait un «réflexe Outre-Mer» étendu à toutes les antennes. Comme promis dans son «Pacte de visibilité des Outre-Mer», signé en 2019, France Télévisions a mis en ligne, début juin, le portail numérique «Outre-Mer La 1ère», principalement axé sur l'information.

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