Les travailleurs de Dzaïr TV reprennent en main le groupe médiatique de Haddad

Après la chute du patron du FCE, Ali Haddad, son empire médiatique continue de sombrer. Après le départ forcé de son DG, Abrous Outoudert, le 16 juillet 2019, sous la pression des travailleurs de ce qui reste du groupe médiatique, ces derniers ont désigné le journaliste Mouloud Louail comme nouveau directeur général du
« Groupe Media Temps Nouveaux ». Selon le communiqué du groupe médiatique, ce dernier sera doté des prérogatives de la gestion administrative et technique du groupe. Ce dernier a d’ailleurs pris ses fonctions à la tête du groupe, le week-end dernier. La nomination du nouveau DG par les travailleurs coïncide avec l’installation également, au niveau du groupe, d’une branche syndicale officielle, sous l’égide de l’Union nationale des travailleurs algériens Ugta. Depuis l’annonce de la fermeture de la chaîne «Dzair News» le 25 juin 2019, où une liste préliminaire avait été préparée pour le licenciement de 88 travailleurs, puis passée à 180 travailleurs, jusqu’à ce que 250 travailleurs soient licenciés, deux mois après la fermeture de la chaîne, les employés n’ont pas cessé de lutter pour sortir de leur crise. Ce qui était présenté comme un exemple du groupe médiatique de l’ex-patron du FCE s’est effondré comme un château de cartes. Suite à cette reprise en main des travailleurs du groupe médiatique, la nouvelle direction se prépare à une restructuration totale du groupe composé de sa chaîne de télévision et ses journaux arabes et français. Ils rappellent que l’urgence, actuellement, c’est de trouver les solutions, notamment en ce qui concerne le gel des comptes bancaires depuis juillet dernier, en vue d’obtenir une autorisation exceptionnelle auprès du ministère de la Justice, leur permettant d’encaisser leurs salaires qu’ils n’avaient pas perçus depuis trois mois. Cette situation a poussé les travailleurs du « Groupe Media Temps Nouveaux», après plusieurs réunions faites durant le mois du Ramadhan dernier, à élire un «Comité de sauvetage» composé de sept travailleurs. Ce comité a siégé, depuis le 9 juin dernier, en organisant plusieurs réunions et rencontres marathoniennes avec les représentants de l’administration et le gérant du groupe, mais sans signe de solutions à l’horizon. Cette reprise en main des travailleurs du groupe médiatique nécessite aussi, une expérience dans la gestion d’un bloc médiatique doté, notamment d’une chaîne de télévision à vision nationale et parfois même internationale. Comment va survivre la chaîne après la fermeture de toutes les sources de financement ? Comme va survivre le groupe, dont le mobilier et même la société appartient encore à Ali Haddad, qui est actuellement en prison ? L’avenir nous le dira !