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L’aveu du ministre

La stérilité, le cancer nous guettent trois fois par jour. La quantité de produits chimiques que nous avalons est effarante. Le contrôle ? Avec quels labos ?...

Franchise. Notre ministre du Commerce, Saïd Djellab, a reconnu, mardi dernier à partir de Djelfa, la « nécessité » d’inclure les laboratoires des universités dans le contrôle des produits de consommation. C’est-à-dire ce que nous mangeons tous les jours au moins trois fois par jour. Il reconnaît, par là, que les services de contrôles relevant de son département en charge de cette mission ne sont pas en capacité, à eux seuls, de nous garantir une alimentation saine et exempte de risques pour notre santé. Une telle reconnaissance ministérielle si elle a le mérite d’être rendue publique, renseigne par la même occasion sur les dangers que font courir à notre santé les produits alimentaires mis sur le marché. Il ne s’agit pas des intoxications alimentaires épisodiques, bien que nombreuses, qu’on s’empresse à attribuer à une « rupture de la chaîne de froid ». Ce qui est commode et faussement rassurant. Il ne s’agit pas seulement, non plus, d’abus de sel et de sucre dans notre alimentation comme le martèlent les slogans publiés dans les médias. C’est hautement plus grave. Tous les produits alimentaires qui sont sur le marché comportent des produits chimiques en tout ou partie. Cela va des fruits et légumes « nourris » aux pesticides, jusqu’aux jus de fruits en poudre chimique en passant par les viandes « assaisonnées » d’antibiotiques. Le champ est tellement vaste qu’il est impossible de l’appréhender dans sa totalité sur ces colonnes. Cependant, le secteur qui nous « vend » des produits chimiques à l’état pur est incontestablement celui des industries de transformation alimentaires. Cela va des conserves, des dérivés du lait (yaourts, fromages, « leben, raïb », etc.) jusqu’à la confiserie et gâteaux industriels. Ces industries de transformation ne peuvent plus se passer de l’industrie des produits chimiques. Que ce soit pour le goût, la couleur ou la conservation c’est de la pure chimie. D’ailleurs, c’est indiqué sur chaque produit transformé. Sauf que c’est microscopique et en code. Quand on fait ses courses, généralement on ne passe pas son temps à lire toute la composition. Tout le monde se contente de la date de péremption. Sans plus. L’aveu de notre ministre devrait mettre en garde aussi bien les consommateurs que l’Etat lui-même. Ces produits chimiques utilisés dans la transformation alimentaire perturbent notre équilibre hormonal. Les consommateurs parce qu’ils ingurgitent ces perturbateurs endocriniens qui causent les cancers, le diabète, l’obésité, la stérilité, l’hypertension, etc. Quand on sait cela, il n’y a pas de quoi s’étonner devant la hausse des cas de cancer, du diabète, de la stérilité et autres maladies lourdes. Devant la passivité des autorités à réagir énergiquement pour juguler ce fléau, comme partout dans le monde, on se contente d’organiser des journées ou des semaines de…dépistage. On compte la progression des malades de « l’assiette ». C’est dramatiquement irresponsable. Il est vrai que les pays les plus avancés n’ont pas éradiqué ces ajouts chimiques dans l’alimentation de leurs populations, mais ils ont réussi à organiser un strict contrôle de la production de transformation en limitant le dosage. Et surtout en veillant au respect de la réglementation qu’ils ont mise en place. Qui a vu chez nous des contrôleurs de qualité chez nos industriels de transformation alimentaire ? Pour l’enfumage, chaque producteur affirme disposer de son propre laboratoire de qualité. Cela suffit à endormir les paresseux. Par contre, les images des contrôleurs chez les restaurateurs, les bouchers et autres commerces au détail ne manquent pas. Comme pour faire diversion. Et amplifier la mise à l’index de la chaîne de froid. Même si ces contrôles sont nécessaires, ils ne sont pas suffisants. En amont, c’est la chimie à huis clos. Qu’on ne vienne pas nous dire que nous versons dans l’alarmisme. Quand il s’agit de la santé des personnes, il faut tirer la sonnette d’alarme. Même l’Etat est perdant dans cette affaire. Les dépenses de santé grimpent. La sécurité sociale accuse un déficit. Les remboursements médicaux atteignent des seuils critiques. Au ministère de la Santé, une direction de la prévention existe. Pourtant pas une seule fois ces perturbateurs endocriniens n’ont été abordés par les responsables de ce département ministériel. Plus grave encore, lorsque Djellab discourt sur la « nécessité » d’agir. C’est-à-dire qu’il campe toujours au stade du souhait. Quant à celui de la santé, il est muet sur la question. L’autruche. Alors qu’on est en droit d’exiger d’eux de nous protéger contre ces produits chimiques que nous avalons bon gré mal gré. Quant aux associations des consommateurs, mieux vaut ne pas soulever le « couvercle » !

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