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C'est la faute au Mektoub

Cette chronique fait état d'un accident dû à un incident technique, de dernière seconde, qui a fait un mort.

Les jeunes sont les principales victimes, autant qu'ils peuvent être les auteurs, de stupides collisions et autres graves tamponnages ayant entraîné de sérieuses séquelles que regrettent les familles touchées!
La salle d'audience était pratiquement vide et nous pouvions compter les présents qui étaient, outre les deux ayant-droits du décédé, les deux défenseurs du procès, les deux magistrats, la greffière, quatre avocats qui attendaient leur tour de passer à la barre et les trois policiers de service.
La juge n'était pas disposée à perdre son temps; c'est pourquoi, en commençant, elle appelle l'inculpé d'homicide involontaire. Sofiane. G. 22 ans, se lève de son banc, le visage blême et répond d'une voix tremblotante, «présent, madame la présidente»! Il se rasseoit! Ce sont là des trucs que l'on relève pratiquement à chaque audience!
La juge ouvre l'ordonnance de renvoi et commence à parcourir les feuillets. Elle s'arrête net à un moment donné pour poser sa première question: «Inculpé Sofiane, vous rouliez à combien le lundi 27 du mois passé, vers les 18h 38mn?
Répondez si vous vous souvenez des faits qui se sont produits au moment de l'accident!», articule lentement la juge qui n'a pas l'air si effarouchée que pouvait le croire Sofiane.
Le jeune inculpé répond d'une manière nette et décontractée qui ne laisse aucun doute sur son innocence: «Cent kilomètres / heure!
Le maximum permis par la loi. Je roulais vite car j'étais sur l'autoroute, j'étais sûr que j'étais en sécurité, quand en face de moi, je vis un peu trop en retard, une voiture légère, foncer droit sur moi et la collision fut terrible!»
La magistrate hocha la tête, car elle avait envie de dire quelque chose à l'inculpé, elle le fit promptement sans hésitation: «Je vais vous apprendre aujourd'hui, que lorsqu'on prend le volant, on n'est jamais sûr de rien. Votre attention ne doit pas être relâchée pour rien au monde. Je vous le dit, car j'aurais pu le dire
au défunt Hassan s'il était
à votre place le jour du sinistre!» En attendant, le procureur a dû aller vers le titre II: Crimes et délits contre les particuliers. Chapitre I: Crimes et délits contre les personnes. Section III: Homicide et blessures involontaires dont l'article 288 dispose que: «Quiconque par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, commet involontairement un homicide ou en est involontairement la cause, est puni d'un emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d'une amende de 1 000 à
20 000 DA.» Mais au cours de ce sinistre, Sofiane n'est en aucun cas responsable de l'accident, encore moins de la mort de Hassan. R. 50 ans, père de trois enfants en bas âge.
Pourquoi le jeune chauffeur n'est pas responsable de la catastrophe? Parce que tout simplement, le malheureux chauffeur venait en sens inverse à gauche, car, l'enquête l'a largement démontré, le volant de sa voiture avait été bloqué au mauvais moment!
Un incident de dernière seconde qui coûte une vie! Tous les témoins, pris un à un ont été unanimes pour déclarer que c'était l'automobile conduite par le défunt Hassan qui a pourtant respecté le Code de la route, mais que le «qadha ou l'qadar» a fait en sorte qu'un homme n'allait plus revoir sa famille.
Sofiane s'en était sorti indemne alors que le malheureux est mort sur place.
Les faits étant clairs, il n'y a pour la juge, qu'à appliquer la loi et même le procureur a demandé l'application de la loi! Ce sera le verdict annoncé sur le siège et Sofiane court hors de la bâtisse à la recherche de son papa resté dehors pour cause de «Covid-19»!

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