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Ce n'est pas la fin du monde

Un condamné lourdement par le tribunal pour commercialisation de came, est rongé par le stress du procès en appel...

Après tout, ce n'est pas la fin du monde que ce Hammoud.M. Un récidiviste de cinquante ans, va être rejugé, devant un trio de juges femmes expérimentées et surtout courageuses. Nous rapportons ici, le cas d'un vieux de la vieille, en matière de trafic de drogue, qui se fait prendre avec un cabas plein de drogue, aux alentours de son domicile! Le comble, c'est que généralement un inculpé qui a fait de la taule très jeune, ne soit pas assisté d'un conseil susceptible de l'orienter et le soutenir. Il n'a pas à s'enfermer, comme si le verdict du tribunal était l'ultime sentence. Car, il lui reste à introduire l'appel. Ce sera alors, un autre débat, avec, grâce au législateur qui a vu juste, un deuxième procès qui démarrera à zéro, car il y aura trois magistrats aguerris, donc six oreilles et autant d'yeux, qui peuvent aller vers la baisse, la hausse ou la confirmation du jugement. Le juge, est toute ouïe, tout en ayant une attention vers ses deux précieux conseillers. Et cette fois, le prévenu aura un avocat, et de poids! Maitre Radhouane Nouas, en l'occurrence est l'avocat de Hammoud. M. Condamné à une lourde peine de 12 ans d'emprisonnement ferme pour détention de stupéfiants en vue de les revendre, fait prévu et puni par l'article 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Et l'article -17 empêche certains avocats qui ont des dealers à défendre, de dormir. Puis tout de go, il s'attaque à l'affreuse loi du silence sur les gros dealers qui ne se gênent pas de s'adonner à l'empoisonnement des jeunes et parfois, les moins jeunes. Il prie le juge de ne pas laisser ce jeune primaire de moins de vingt ans rester trop longtemps en compagnie de gros récidivistes, habitués, eux, à l'enfermement, ce qui est risqué et extrêmement dangereux. Après avoir brossé un tableau du côté social du jeune inculpé, maître Nouas se dit estomaqué que les flics aient ficelé un si gros dossier - détention, en vue de revente manifeste de la drogue - maître Nouas, avec des années de prétoire derrière lui, crie d'emblée sa douleur devant la montée du fléau qu'est l'usage de drogue. Il regrette amèrement que notre jeunesse soit noyée dans un fleuve de stupéfiants arrivant par vagues successives et dévastatrices.: «Alors qu'il aurait pu se garder de commettre une telle bêtise et éviter de subir tout ce calvaire et son cortège de convocations, d'interpellations, d'interrogatoires, de présentation, d'incarcération, de transport dans le fourgon cellulaire en compagnie d'auteurs des pires délits». Puis, l'expérimenté et solide avocat de Koléa, maître Nouas se permet d'informer le président de la chambre pénale, que la maman du jeune prévenu ignore le sort de son rejeton. «Faites en sorte qu'elle n'en sache rien. Elle ne mérite pas cette mauvaise nouvelle». siffle le vieux défenseur qui expliquera que le détenu a des parents à l'est du pays et que la mère croit que son fils passe d'agréables moments en famille. «Mais jusqu'à quand?» pensa tout haut le défendeur qui savait que les dés étaient jetés pour son client qui ne devra en vouloir qu'à lui-même! Avant la plaidoirie de maître Nouas, le procureur, avait requis mécaniquement une peine d'emprisonnement ferme de 12 ans. Ce qui fit sursauter l'avocat qui murmura: 12 ans? c'est beaucoup surtout que le jeune homme est un primaire et n'a rien d'un dur, ni d'un dealer qui connaît toutes les ficelles du ‘'métier''». On lui a remis un cabas qu'il devait garder jusqu'à ce qu'on l'appelle. La réflexion a été la même qu'à Boufarik, devant le tribunal, où j'ai dit haut et fort, qu'en appel, les choses ne seraient pas identiques qu'au tribunal de Boufarik où la juge unique ne peut pas tout avoir devant elle, contrairement aux trois juges expérimentés, sensés, refusant les erreurs ou les dénis de justice. Pourtant, l'appel a été institué pour, généralement, revoir la peine à la baisse. De toutes les façons, c'était là, seulement les demandes du procureur général. Il est libre donc d'effectuer les demandes que la loi permet et la loi permet aussi aux juges de ne pas le suivre. Ils peuvent très bien suivre la loi. Le soir, le verdict tombe: le gus écope d'une peine de prison de huit ans d'emprisonnement ferme. C'est ce qu'on appelle l'égorgement de la «bête» allongée, soumise à la sentence de la justice, puisqu'en première instance, la présidente de la section correctionnelle avait pris ses responsabilités et oublié de mettre des gants protecteurs, en infligeant 10 ans d'emprisonnement ferme. Donc, le «gamin», se retrouve seul au milieu d'un monde différent de celui qui l'a vu naÏtre grandir, étudier, et dévier de la droite voie désormais, escarpée et accidentée, qui l'empêchera de penser à son avenir. Quant au trio de magistrats du siège, il resta, tout au long du procès et de toute l'audience digne et fermé car grisé par un immense rôle qui dépasse l'entendement, un rôle qui laisse les juges s'éreinter et se lasser, et pire, s'égarer devant les nombreux dossiers qui ne sont pas près de diminuer tant les affaires affluentes, roulent à un rythme infernal.

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