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Difficile tâche, mais pas irréalisable

Quelqu’un qui est poursuivi pour vol et port d’arme blanche, risque gros.Difficile tâche, mais pas irréalisable

Lorsque c’est un dur, un récidiviste, les magistrats mettent les gants de fer - Sil s’agit d’un jeune, le velours est placé autour du métal - ce qui nous donne assez souvent, une peine de prison assortie du sursis, cette arme à double tranchant...
Me Ali Barhoum était arrivé tôt dans la salle d’audience du tribunal en vue de défendre Aziz.F. Son jeune client inculpé du vol et de port d’arme devant le jeune et rugueux président de la section correctionnelle du tribunal d’El Harrach (cour d’Alger).
Le dynamique et ancien avocat allait déployer un extraordinaire savoir-faire où les points de droit étaient les alliés de la conviction du moment que ces jeunes devaient être aidés à sortir du tunnel «délits et crimes».
Le procureur du jour qui en a vu d’autres et autre que cet Aziz. F., âgé de 24 ans, agent de sécurité dans une entreprise d’Etat à El Harrach, ayant purgé une lourde peine de trois ans ferme pour... vol, déjà. Cette fois-ci, si l’inculpé reconnaît le port d’arme, il nie fortement le vol, ce qui fausse les données de l’inculpation.
D’ailleurs, son conseil va jouer sur ce tableau surtout que la victime était absente et c’est devenu une habitude...Mais l’inculpé dément le délit collé par la … police dont l’officier aurait une dent contre Abdelaziz, on ne saura jamais pourquoi ! D’autant que le flic en question vient à peine d’être installé et personne n’y pige absolument rien.
En fin de compte, la justice oublie » cette accusation contre le fonctionnaire de police pour passer à autre chose de plus sérieux et de plus consistant.
L’avocat a lui aussi évité cette ridicule accusation en n’y faisant même pas allusion, car il estime, en tant que partenaire privilégié de la justice, il n’avait pas le droit de faire dans le ridicule.
Le défenseur a plutôt mis l’accent sur l’inculpation sur le vol, fait prévu et puni par l’article 350 du Code pénal et qui dispose, à travers le chapitre III de la Section 1 / Vols et extorsions. Article350 (loi n° 06 -23 du 26 décembre 2006) que : « Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d’ un emprisonnement d’un an à 5 ans et d’une amende de 100000 DA à 500000 DA.
La même peine est applicable à la soustraction frauduleuse d’eau, de gaz et d’électricité.
Le coupable peut en outre être frappé pour un an au moins et 5 ans au plus de l’interdiction de séjour dans les conditions prévues aux articles 12 et 13 de la présente loi.
La tentative du délit prévue à l’alinéa précédent est punie des mêmes peines que l’infraction consommée.» Quant à cette histoire de fric restitué, le prévenu dit tout ignoré de ce «couplet souriant et trébuchant».
Le conseil de l’inculpé a bien suivi les débats qu’il n’a éprouvé aucune peine à plaider la cause, ardue, certes, mais pas impossible. Ardue, car le détenu a nié avoir signé le procès-verbal d’audition de la police judiciaire, mais reconnu avoir fait devant le parquetier les déclarations. Après avoir pris connaissance de la condamnation à l’emprisonnement ferme de deux ans requis par le représentant du ministère public, que son client est libre de se défendre aujourd’hui à la barre, le procès-verbal de la police judiciaire ou autre parquet étant dépassé par ce que dit maintenant l’inculpé Aziz.
Le défenseur estime qu’il lui est impossible de plaider autre chose que de reconnaître le port d’arme prohibée, un couteau qui lui sert à son boulot de saisonnier dans les champs voisins des « Eucalyptus ». Ceci est impossible car en changeant de tactique de défense, l’avocat estime que son client dit vrai en niant le vol – le procès-verbal de la police n’explique pas qu’il ait restitué la somme volée –le témoin n’a rien appris à la police judiciaire : «Il n’est même pas ici pour confirmer ou infirmer ses dires. Nous n’allons pas le renvoyer en prison après qu’il a bénéficié des bienfaits de la grâce, du premier délit.
La relaxe pour le vol au bénéficie du doute et une peine symbolique pour le port d’armes.»
Le président juge sur le siège, pour ne pas rompre avec l’habitude et inflige une peine d’un an avec sursis. Maître Ali Barhoum, du haut de ses 160 centimètres, fait bouger sa large moustache poivre et sel fournie, mais bien tracée, en guise de satisfaction, car son client revenait de loin, vraiment de très loin, car échapper ainsi aux foudres de l’article 350 du Code pénal relève du mini-miracle.

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