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L’ingratitude en couleurs

Un bienfaiteur a raison de penser qu’Allah peut très bien le récompenser. Mais, ce même individu, peut être mal récompensé par l’homme...

Qui ignore que la cupidité, mélangée à l’ingratitude, mène à tout ? Elle mène droit en taule, parfois, lorsque le poursuivant – victime veut, outre une réhabilitation totale, des dommages et intérêts conséquents. Abdelouaheb en a fait les frais lorsqu’ il a dilapidé
675 millions de centimes, montant à remettre à Imène, une enseignante qui a pris soin de la tata de l’inculpé selon les termes juridiques, mais le juge d’ instruction l’ a mis en garde et prévenu que le juge du siège qu’ il va rencontrer n’ est pas né avec les dernières pluies de février, qu’il vaudrait mieux pour lui qu’ il reconnaisse le forfait avant qu’il ne soit trop tard. A la barre, l’inculpé reconnaît tout en bloc, et, fait exceptionnel, demande pardon à Fazia qu’il a menée en bateau et à Allah pour avoir cru en la cupidité.
Les faits se résument en 10 lignes : Fazia a une nounou qui possède un toit qu’elle a acquis auprès de l’Opgi.
La nourrice prend énormément soin des enfants de la dame. Cette dernière rend la pareille à Zohra G.
La nounou, atteinte d’un mal incurable malgré une sérieuse prise en charge où tout est étudié, calculé, soigneusement fait afin que la douleur soit moindre, la pauvre femme va mal, très mal.
Le traitement qui s’ensuit, ne semble pas lui aller. Son entourage regarde, impuissant, résigné, à telle enseigne que la bonne dame qui lui doit tant, commence à chialer, ayant compris que la généreuse créature était en train de rejoindre l’Eternel, sans résistance ni effort.
Les voisins multiplièrent les soins et les prières pour alléger la souffrance.
Les signes d’une fin prochaine, se montraient. Alors, dans une tentative désespérée, se relevant d’une fatigue évidente, avec un courage sans égal, la vieille nourrice offrit, en présence d’un notaire qui a vécu tout ce qu’a fait la dame pour la vieille, durant des années, l’appartement à Fazia qui pleura longtemps la disparition qui survint trois mois après le désistement, de la bienfaitrice, cette généreuse femme. Cette dernière avait bien une frangine laquelle n’a jamais rendu visite à Zohra G.
La sœur aînée, surtout durant les mauvais instants de sa très longue et pénible maladie.
Neuf mois alitée, elle ne reçut la visite, si courte soit-elle, de sa cadette, qui se souvint subitement de sa sœur aînée qu’elle verra dans le linceul blanc, au jour des funérailles.
Des funérailles émouvantes, auxquelles ont assisté les seuls voisins. Mais voilà que la cadette vint aux nouvelles !
D’un petit renseignement à l’autre, la sœur cadette apprit le désistement. Mais elle apprit aussi cette histoire de somme escroquée par Abdelouaheb qui parle lui de prêt.
Un scénario que les juges du siège n’aiment pas rencontrer.
Les ennuis montrèrent le bout dunez.
Les tracas ne font pas peur à Fazia qui, dans un élan de générosité et de reconnaissance, avait offert, une occasion en or à un membre de la famille de la défunte, un droit d’occupation du logement en question, de … quarante ans.
Le bénéficiaire a soixante ans. Puis tout se précipita : la cupidité aidant, l’ingratitude et la hogra vinrent s’ajouter au mépris des lois. Menaces, pressions et chantage pesèrent sur Fazia qui accepta volontiers et avec plaisir de se concerter avec un seul membre de la famille, car, il est bon de préciser que depuis le décès de la bonne vieille femme, les parents et proches apparaissaient, chagrinés et tristes, comme tout.
Ce membre de la famille que Fazia a minutieusement choisi, sera l’auteur d’un minable abus de confiance indigne et dégueulasse, par la forme, qui a été élaboré et vu, par les gens comme un attrape-nigaud !
Devant le président de la section correctionnelle du tribunal, l’inculpé se met à table aussitôt. Il fait acte de repentance, demande à Allah de lui pardonner son geste inqualifiable et salue chaudement Fazia qu’il a escroquée bouffant la grosse somme qui n’est qu’un prêt. « Un prêt que je promets devant les témoins ici présents, de restituer tôt ou tard, je le jure sur la tombe de la défunte. »
Le détenu est vidé. Il est fatigué, las, éreinté et, dirons-nous, à bout de souffle, pour avoir tout craché, d’un trait à l’audience. « - De toutes les façons, Fazia est toujours dans le domicile de la défunte, elle n’a rien perdu et je jure qu’elle sera dédommagée et je…
- Ça suffit ! Inculpé ! C’est à croire que nous sommes dans un gymnase où les mouvements sont faussés par un néophyte qui s’embourbe les membres ! », coupe le président qui est visiblement satisfait du mea culpa de l’inculpé.
Le tribunal est bon pour la mise en examen d’un dossier à jeter aux oubliettes.

De Quoi j'me Mêle

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