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Résultats de fréquentations de bandits !

La justice est moche lorsqu’elle est appelée à trancher une affaire qui est loin d’être blanche.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, flétrissons d’abord les comportements nuisibles à notre société, comportements par le penchant vers l’enrichissement illicite et rapide, un enrichissement qui tourne vite au péché, au manquement de respect de la vie quotidienne normale, proche de toutes taches noires qui pourraient salir la réputation des familles au préalable, propres et irréprochables. Entrer dans le jeu des spécialistes du faux, du trafic en tous genres, jouant avec le feu, risquant la taule et les longues et pénibles poursuites et tout le chapelet de honte et de scandales à ne plus en finir. Or, dans notre pays, les traditions saines en matière de lutte contre les fléaux sociaux, n’existent pratiquement pas. Ou si un scandale éclate, c’est pour un ponte du pouvoir qui veut éclater « l’autre ». Alors, là, la machine judiciaire n’y peut absolument rien.
Le parquet devient subitement l’as de l’opportunité des poursuites de la programmation qui devient rapide.
L’affaire est enrôlée et expédiée. Mais cette fois - ci, il ne s’agit nullement de lutte de clans. Non, c’est une lutte de « bandes de malfaiteurs organisées qui ont dépouillé la malheureuse victime. » Mais avant d’aller vers les trois prévenus, un mot sur la « victime » qui doit être poursuivie pour blanchiment.
Ce qui nous a permis d’assister à un rude procès avec deux graves inculpations :
« escroquerie 372 et association de malfaiteurs, faits prévus et punis par l’article 176 du Code pénal ». Selon Maître Ali-Ismaïl qui va prendre à cœur ce dossier et est prête à aller loin, s’il le faut. Elle ira loin en effet, en plaidant avec force détails, prenant comme exemple de liberté, de justice et de démocratie, la France, ce qui soulèvera le courroux du procureur général lequel répliquera convenablement, à sa manière. Car, d’après le collectif d’avocats, comment expliquer que l’argent a été remis en cours de route, l’opération ayant eu lieu alors que les voitures roulaient à vive allure? C‘est dire que c’était là, un coup monté, et bien monté ! Une séquence digne des plus grands films de gangsters des années cinquante, avec George Raft, James Cagney et autres Humphrey Bogart. Quittons la fiction pour retrouver la réalité et la cour d’Alger. Que s’est-il passé avant les retrouvailles à la barre ? Un monsieur fait l’objet d’un échange de fric au niveau de la bretelle Dar El Beïda-Zéralda vers Garidi. L’échange de dinars algériens, et l’équivalent en euros, à remettre. La future victime remet donc trois milliards de centimes pour recevoir l’équivalent en devises. L’opération a donc lieu, sauf que le monsieur joue le jeu franc, et en retour, il est carrément escroqué puisque il reçoit la somme en faux billets en euros. Il dépose plainte et le parquet du tribunal de la cour d’Alger se saisit de l’affaire.
Maître Sabra Ali-Ismail défend la victime (qui est, au grand dam des avocats aujourd’hui... prévenu) et d’emblée elle est persuadée que son client ne peut être poursuivi dans cette affaire où la victime est en réalité inculpée de trafic de fric. « Cette histoire est rocambolesque pour une raison bien simple : l’enquête préliminaire a été bâclée, et bien bâclée. Cela arrive souvent lorsqu’au parquet du coin, se trouvent des éléments très mal formés, pour ne pas écrire pas formés du tout. C’est le début d’une série de catastrophes. La première commencera par le rejet des questions préjudicielles. Au tribunal, le dossier est très mal achevé selon la défense de l’inculpé, puisque le verdict est assommant pour l’inculpé qui écope d’une peine d’emprisonnement de quatre ans ferme. Le parquet tout en étant en accord complet avec les avocats de la défense, solidaires avec leur client qui a avalé de travers en entendant la sentence du tribunal, interjette appel, lui aussi...
Maître Sabra Ali-Ismail défend la victime et d’emblée, elle est persuadée que son client ne peut être poursuivi dans cette affaire où la victime est en réalité inculpée de trafic de fric. C’est le début d’une série de catastrophes. En appel, l’affaire atterrit devant le fameux trio Abdenour Amrani- Hadj Mihoub- Fouzia Siam, avec sur le siège du ministère public, le discret Kamel Yessaàd. Le moment fort des débats se situera quand les avocats de la défense entreront en scène, surtout la jeune, avocate, Maître Ali-Ismail qui, carrément, ira défoncer la carcasse faite de débris d’inculpations injustes, toujours selon la défense, s’exclamera : « Monsieur le président, il n’y a qu’à songer que la France, pays de la liberté et des droits de l’homme, a une justice qui veut qu’un inculpé, quel que soit son statut, ne pourra jamais échapper au glaive ! Contrairement à nous l ».
Un léger brouhaha enveloppa l’assistance pas d’accord avec ce que venait de clamer l’avocate. D’ailleurs, lorsque Kamel Yessaâd, le procureur général répondit de fort belle manière aux conseils en colère, un vieillard de soixante-quinze piges, visiblement d’accord avec la réplique du parquetier, se leva et applaudit à tout rompre, se rendant compte de l’énervement des plaideurs qui eurent l’amabilité de respecter la position du vieillard. Après de franches batailles, le dernier mot est accordé à l’inculpé avant que le président n’annonce la mise en examen du dossier. Mercredi dernier donc, le verdict tombe, plus léger car la cour a effacé « l’association, de malfaiteurs ». Trois ans d’emprisonnement ferme. Nos pensées iront en direction de maître Ali-Ismail qui avait pronostiqué tout faux et a même craint une hausse de la peine, vu la manière du juge Amrani de mener son audience. Or le trio a considéré que ce dossier était difficile à gérer du moment où la victime s’est rendue coupable de blanchiment... Reste maintenant au parquet de poursuivre la « victime » qui n’a pas eu un comportement honorable en s’adonnant au blanchiment d’argent.

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