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«Telles les masseuses de hammams»!

Lorsque de jeunes garçons se retrouvent en taule, c'est surtout parce qu'ils ont tenu des propos de masseuses de hammams.

Hocine Hamdi, le vieux et sérieux greffier de l'audience du tribunal d'El Harrach (cour d'Alger) procède à l'appel des trois inculpés du dixième procès de la journée. Jugés pour avoir tenu des propos indécents et diffamatoires, à l'encontre, de Hédia F.
Cette honnête et sérieuse voisine s'est sentie salie et humiliée depuis que la chanson «des sorties hebdomadaires de l'employée qui fréquente assidûment le chauffeur de la société», qui les emploie, a fait le tour de la cité du coin. Mais alors, qu'ont dit de si grave, les trois inculpés pour que mademoiselle Hédia F. se sente visée, écrasée, et, comme dirait l'autre, une pauvre malheureuse piétinée: «Mahgoura!» Il est nettement apparu sur l'ordonnance de renvoi, que Abdelhamid S. 23 ans, Bachir K. 25 ans, et Dalil T. 30 ans, auraient fait courir le bruit que Hédia, la jeune et jolie secrétaire de 22 ans, «sort» tous les jeudis soirs, avec Abdelouaheb Z. Le chauffeur du trésorier de l'entreprise, alors qu'il n'en était rien! Foi d'honnêtes et sains voisins!
«La justice est là pour vérifier les allégations des inculpés, en exigeant de sérieuses preuves palpables! Allons-y!» avait répondu la victime, (absente aujourd'hui), devant les flics, le jour où l'affaire avait pris des proportions insupportables dans l'entourage immédiat de la jeune travailleuse. Son oncle maternel était furieux et excité comme jamais il n'aura été, lui, le délégué auprès des autorités de la ville.
D'ailleurs, le procureur a tout de suite dit haut et fort que la victime avait un excellent conseil aujourd'hui, en l'occurrence lui-même, en sa qualité d'avocat de la société! «Je réclame pour les trois inculpés, l'application des termes de l'article 298 (loi n°06 - 23 du 20 décembre 2006) du Code pénal, une peine d'emprisonnement ferme de 6 mois.
À préciser que la loi prévoit une peine d'emprisonnement ferme ou bien une amende!». Après avoir noté le dernier mot des inculpés, à savoir: «Nous regrettons, nous présentons nos regrets les plus vifs», le président transcrivit sur le siège, le dispositif et annonça le verdict: 6 mois d'emprisonnement ferme pour les trois inculpés de diffamation!
Les présents ont assisté à midi pile au prononcé de la sentence, en direct-live pour qu'ils s'aperçoivent que lorsque la justice se prononce sereinement autour d'un délit donné, il ne reste au juge que le verdict sur le siège pour faire passer le message.

De Quoi j'me Mêle

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