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Un divorce acrobatique

Le divorce est, dit-on, depuis la nuit des temps, le pire et douloureux fléau de tous les temps.

Le Code la famille issu de la loi n° 84-11 du 9 juin 1984, modifiée et complétée, surtout par le fameux et salvateur article 222 qui dispose «qu'en l'absence d'une disposition dans la présente loi, il est fait référence aux dispositions de la (‘'Charia'').
L'article 53 - (Ordonnance n° 52 -02 du 27 février 2005) dispose clairement et franchement «qu'il est permis à l'épouse de demander le divorce pour les causes ci - après: 1- Pour défaut de paiement de la pension alimentaire prononcé par jugement à moins que l'épouse n'ait connu l'indigence de son époux au moment du mariage sous réserve des articles 76, 79 et 80 de la présente loi; 2- Pour infirmité empêchant la réalisation du but visé par le mariage; 3- Pour refus de l'époux de partager la couche de l'épouse pendant plus de quatre (4) mois; 4- Pour condamnation du mari pour une infraction de mature à déshonorer la famille et rendre impossible la vie en commun et la reprise de la vie conjugale; 5- Pour absence de plus d'un (1) an sans excuse valable ou sans pension d'entretien; 6- Pour violation des dispositions de l'article ci - dessus; 7- Pour toute faute immorale gravement répréhensible établie; 8- pour désaccord persistant entre les époux; 9- Pour violation des clauses stipulées dans le contrat de mariage; 10- Pour tout préjudice légalement reconnu.»
C'est pourquoi le couple Adlène R. -Yasmina R. En se retrouvant devant le président de la section «statut personnel», en cette mi-mars 2020, et coïncidence, c'était la veille de l'ordre d'arrêter les audiences correctionnelles et criminelles le temps pour que son «excellence le coronavirus» F... le camp de Tamourth!
Les deux ex-cessant de roucouler, étaient plutôt calmes pour un couple qui allait vers le couperet servant à trancher un pan vieux de 15 ans de solides amours, apparemment intouchables. Il est vrai que la veille, les deux tourtereaux, ex-amoureux, chacun dans une chambre, n'ont pas réussi à fermer l'oeil, et surtout Adlène L. Qui a tout fait pour éviter cette dure et implacable séparation. Mais Yasmina H. Ne voulait rien absolument rien savoir. Il y avait de quoi! Adlène et Yasmina allaient passer la dernière nuit sous le même toit sans se parler, sans essayer de se comprendre, et de revenir sur la fâcheuse et regrettable décision de rompre. Ils l'ont clairement dit au juge. L'ego de cette femme de 39 ans, avait pris le dessus et tant pis pour l'avenir, celui des deux filles et leur inévitable sombre devenir. Personne dans l'entourage du couple n'a encore prévu une parade au désoeuvrement des gamines d'aujourd'hui, plus tard, ces futures femmes à marier. Oui, qui pourra en prendre soin demain, après-demain, le mois qui vient, l'année prochaine, et même plus tard?
Le père, censé être le premier protecteur, sera désormais loin. Une fois sur mille, le papa s'éloignera peu à peu de ses enfants, surtout si, entre-temps, il se remariait! Et qui pourra accompagner la ou les deux filles, malades, le soir, tard dans la nuit noire, surtout que nous étions en milieu de printemps, 2020, donc à quelques encablures du Ramadhan et de l'été? Après une nuit blanche et s'être tourné et retourné plusieurs fois dans le lit, il se réveilla, le matin, avec une gueule de bois inimaginable. Il se regarda longuement dans la glace, renonça à se raser de crainte de se blesser car la main droite ne cessait de trembler et pour cause. Ah le stress! Combien de fois a-t-il pris la lame pour vite s'en débarrasser telle une bise glaciale en pleine nuit? Madame ne se fait aucun souci: elle divorce à ses torts! Ah, ce «Khôl'» qui détruit les familles! L'avocat chargé de la défense des intérêts du monsieur, est carrément démonté, et pour cause... Il ne va pas se contenter de défendre, mais d'attaquer, aussi. Il ne va pas crier son désespoir, non, mais il va le hurler en s'exclamant, avec toute l'énergie du désespoir, signe évident de l'ire du défenseur, en superforme: «Monsieur le président, le défenseur des intérêts de monsieur est scandalisé par ces lois scélérates, mais aussi à force de voir, impuissant la procureur s'amuser avec le mobile, alors qu'un couple joue son avenir! C'est insoutenable! Car si la procureure ne suit pas les débats, sur quelles bases va-t-elle requérir plus tard, et comment va-t- elle essayer de prouver si untel ou quiconque a raison ou pas? C'est franchement dégoûtant et énervant à la limite!»
Le conseil a vite fait de vider son sac et va définitivement se taire pour laisser le juge avec sa seule conscience.
Les divorces de ce genre sont le pain béni des juges du siège. Il y a le demandeur de divorce et l'adversaire qui n'a d'autre souci que d'accepter la sentence et ses malheureuses conséquences!
Le verdict aura lieu dans 15 jours. Entre-temps, la maman se préoccupe de sensibiliser les filles sur le changement du quotidien qui commence pour elles, désormais une vie sans papa. Ce qui est en soi un calvaire pour tout le monde.

De Quoi j'me Mêle

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