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Vie à crédit

Dans tous les pays, avec la mondialisation, les revenus de la classe moyenne, tout comme celle des salariés ne cessent de connaître une dégradation certaine et reconnue par toutes les institutions économiques: le fossé ne cesse de s´élargir entre riches et pauvres, et toutes les tentatives pour réduire cette fracture se révèlent vaines puisque les décideurs, ceux qui manipulent les instruments de la finance font partie de la ploutocratie. Il n´y qu´à examiner les manoeuvres démagogiques auxquelles se livrent certains gouvernements pour faire «patienter» la masse importante des gens qui reçoivent la portion: les années d´études pour confectionner une grille salariale des soi-disant négociations entre un syndicat maison et un gouvernement de façade pour augmenter un salaire minimum qui ne sera applicable que quand l´inflation le réduira à la taille ridicule du revenu du temps des colonies...
Cependant, il y a d´autres moyens pour donner l´illusion au travailleur qu´il peut postuler à une vie meilleure (et cela dans tous les pays): c´est l´endettement.
Les banques qui recueillent les fruits de tous les efforts d´une nation proposent à tous les naïfs des prêts à long terme pour acheter une maison, les équipements y afférents, une voiture..., enfin, tout ce qu´il faut pour que la vie paraisse plus rose. Et dans la concurrence sauvage que se mènent les entreprises financières, l´apport personnel (les économies du ménage) devient de plus en plus réduit. Jusqu´à disparaître alors que les intérêts demandés aux emprunteurs grimpent allègrement...
La récente crise boursière qui a frappé, en premier lieu, les Etats-Unis avant de se répercuter sur l´Europe, ne serait due, selon les spécialistes, qu´à l´effondrement des valeurs immobilières au Royaume du dollar: un chiffre record de saisies de maisons individuelles a été réalisé au pays du rêve américain: des citoyens naïfs ont fait confiance aux requins de la finance. Ayant emprunté selon les termes de contrats qui stipulent des taux d´intérêt variables, des ménages aux bas revenus se voient dans l´impossibilité de rembourser des mensualités qui vont jusqu´à atteindre 75% de leurs revenus mensuels.
En définitive, les familles sont expulsées de leurs maisons par des shérifs payés par les banques, et les propriétés saisies vont aller dans un parc immobilier pléthorique: pas moins de deux millions de saisies dans les deux prochaines années, selon les spécialistes de l´économie: de quoi aiguiser l´appétit de tous les prédateurs du système qui fait que le gros poisson a le droit de manger le petit. Et tout cela dans un système qui prône les droits de l´homme et intervient, manu militari, dans des pays où les gens, sans nager dans le luxe obscène, ont droit à une pitance quotidienne. Cependant, le surendettement est aussi une réalité dans notre pays: dans le but d´enrichir des importateurs qui n´ajoutent rien à la valeur ajoutée d´un produit fabriqué ailleurs, les banques rivalisent d´imagination en proposant des prêts à des ménages qui rêvent d´une vie meilleure: le résultat est que le couple vit dans une maison à crédit, roule dans une voiture achetée à crédit, vit au milieu de choses à crédit et se voit obligé de faire rentrer chaque mois un revenu fixe pour s´acquitter des dettes accumulées. Le résultat est que cela donne un travailleur attaché à son emploi et corvéable à merci et qui fuira le syndicat ou toute approche collective d´un règlement de conflit.

De Quoi j'me Mêle

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