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Fashion design weekend au Mama

Contraste et singularité

Le public a eu la surprise de découvrir des tenues fraîches et ensoleillées pour finir avec une performance bien sombre pour dire la profondeur des êtres…

Samedi soir le Musée d’art moderne et contemporain a inauguré la première section Fashion Design entrant dans le cadre de la manifestation Al-tiba9, l’exposition d’art contemporain qui en est à sa septième édition. Le moins que l’on puisse dire est qu’un grand contraste a marqué les deux parties. En effet, deux artistes ont donné à voir à travers leur défilé de mode, deux visions différentes de la vie. L’une hautement colorée et kitch, celle de l’artiste designer polonaise Katarzyna Dworecka et l’autre celle de Mohamed Benhadj, l’artiste performer et néanmoins commissaire de cette grande exposition qui se tient toujours au Mama pour encore deux semaines. Placée sous le signe du soleil qui se lève, la première partie du défilé a vu des jeunes filles et garçons habillés dans des tenues assez extravagantes, rehaussés de chaussures qui rappellent les sabots asiatiques des geishas, revus et corrigés version contemporaine.
Une esthétique déjantée où le tissu et la matière sont roi. Les visages colorés eux aussi avec du brillant, les mannequins arpentaient le podium du Mama l’un après l’autre en descendant les escaliers pour arriver jusqu’au centre et ainsi montrer leurs tenues rose bonbon superbement surchargées pour certains.

Une esthétique solaire


A noter que l’artiste a donné à voir un second défilé de mode fait de patchwork de tissu bariolé et de bottes en caoutchouc évoquant l’hiver, mais de façon décalée et pour une fois originale et non pas avec des tons froids. C’est la danseuse américaine Amirah Sackett qui jouera les transitions en donnant à voir une chorégraphie assez méticuleuse et aérienne avec de céder le podium aux nouveaux mannequins de Mohamed Benhadj dont la représentation, dirions-nous, se voulait être en fait la continuité, ce qu’il a l’habitude de faire en termes de performance. A en juger par la nudité de certains de ses mannequins torses nus et jambes maculées de noir charbon et/ou le visage caché.

L’ombre de nous-mêmes

L’on n’arrivait plus à distinguer entre femme et homme tant les tenues, déclinées parfois en longues robes noires cachaient aussi le visage du mannequin. Une démonstration assez audacieuse que celle aussi de la veuve noire dont la tête n’était pas rehaussée de lumière, mais de lanières de fer. Une façon de casser les codes. Un ange déchu mais tout de noir vêtu. Une âme sombre qui erre parmi nous avec discrétion, nonchalance et surtout élégance, un peu le pendant de Mohamed Benhadj finalement ! Belle prestation au demeurant. On regretta cependant le temps long qui séparait les défilés entre eux. Gageons qu’aux prochaines éditions cette section design sera plus aboutie et pensée. En somme, nous ont été données à voir une partie de fashion design solaire, et une autre noire, façon de dire le contraste qui peut cohabiter en nous et créer la magie de la vie comme l’est la lumière qui ne peut exister sans l’obscurité pour briller…Aussi, le chaud était épais et le froid dénudé pour laisser place à un mariage des contradictions pour une pensée encore plus lumineuse.

De Quoi j'me Mêle

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