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Inauguration de l’ «Atelier 31» à Oran

«Désacraliser l’œuvre d’art…»

«Le but est de rendre plus accessible un lieu dédié aux métiers des arts et du design par la création d’un marché privé…», expliquent les cofondateurs de ce magnifique espace.

La ville d' El Bahia, Oran, vient de s'enrichir d'un nouvel espace dédié à l'art et à la créativité. Il est l'apanage de trois mordus d'art et de culture. Il s'agit de Adyl Tandjaoui, Mahmoud Agraine et Mouna Bennamani.
L'espace s'appelle
«Atelier 31» c'est proprement parlé «pas une galerie, mais plus un concept store, un espace dédié à l'art, mais aussi au design et l'artisanat d'art, un laboratoire dans lequel s'entremêlent toute forme d'expression passant des beaux-arts aux arts appliqués» expliquent les cofondateurs de ce lieu dont l'ouverture a été étrennée la semaine dernière. À propos de comment leur est venue l'idée de son lancement, on nous répond: «L'idée d'ouvrir cet espace est né du fait que l'année 2020 fut très particulière pour le monde entier et d'autant plus difficile pour le secteur de la culture; tous les espaces d'exposition et galeries d'art étant fermés, nous avons donc décidé de créer un espace qui nous ressemblerait et qui nous permettrait d'offrir un lieu atelier/vitrine pour des artistes et designers afin d'y exposer une création algérienne plurielle ancrée dans son temps.». Pour la question de «pourquoi Oran», ils sont unanimes à estimer: «Et pourquoi pas? L'Algérie est loin de se résumer qu'à Alger! L'idée étant de créer un art espace en dehors de la capitale où l'essentiel de l'activité culturelle s'y passe déjà.
Oran nous permettrait aussi et surtout d'aller à la rencontre d'artistes et designers d'autres régions de l'Algérie.».
Mettre à profit les expériences
S'agissant de la programmation qui sera planifiée dans ce bel endroit, celle-ci nous indique t-on « se construit pour l'année 2021, celle-ci présentera une cohabitation entre designers, plasiticiens, BDeistes, illustrateurs, artisans d'art... dans lequel de nouveaux univers artistiques seront dévoilés chaque deux mois au cours d'évènements ponctuels.». À notre question quant à quel regard portent nos trois protagonistes sur le milieu des arts plastiques en Algérie? Ces derniers estiment que leurs expériences dans d'autres pays leur ont permis de réaliser à quel point leur bulle artistique est fermée et centrée sur elle-même.« L'idée justement d'ouvrir un concept store et non pas une galerie d'art émane d'une volonté de désacraliser l'oeuvre d'art et de rendre plus accessible un lieu dédié aux métiers des arts et du design, ceci passe par la création d'un marché privé afin de permettre aux créatifs de vivre de leurs métiers et au public de profiter d'une création algérienne intelligente et pertinente ainsi que de valoriser un savoir-faire de haute facture.».
Aussi, comment gérer une galerie d'art qui, plus est dans un pays qui n'a pas de marché de l'art, un acte très risqué financièrement, comment, ainsi donc, Adyl Tandjaoui, Mahmoud Agraine et Mouna Bennamani vont-ils pouvoir gérer cet espace? Nous leur avons posé la question. Et eux trois de répondre avec franchise: «Il est évident que nous ne sommes qu'à un stade embryonnaire du marché de l'art, c'est un défi que nous nous sommes lancés, parce que nous croyons en la nécessité d'existence d'espaces culturels privés, cela dit, survivre en tant que galerie d'art contemporain en Algérie relève de l'exploit, ce pourquoi, nous avons choisi un format hybride pour l'Atelier 31, cet entre deux, entre galerie et concept store, pourra faire que les arts visuels soient soutenus par des pièces de designer mobilier, mode, céramique...».
«Un défi que nous avons lancé...»
Situé à l'Ilot 80, Immeuble A, Cité Hasnaoui, (Oran), ce nouvel espace sera, en effet, le parfait mix d'un concept store, où de nombreux produits artisanaux et artistiques vont se côtoyer en toute harmonie. On y trouvera des carnets artistiques, de la verrerie, des objets artisanaux, des meubles...le tout avec «cette envie d'une valorisation d'une création algérienne ancrée dans son époque», mais aussi un espace dédiée aux expos, comme ce fut le cas lors de son inauguration le samedi 26 septembre où l'artiste plasticienne Narimane Ghlamallah est venue exposer ses oeuvres avec une mini installation à l'aide de valises, rappelant l'idée du départ et de l'exil, comme témoigne son travail qui rend compte de cette idée du souvenir et de la mémoire...
Pour info, l'Atelier 31 ne devrait pas tarder à organiser des expositions, une fois le confinement levé. 

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