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Belkacem Babaci n’est plus

La Casbah pleure son chantre

Le monde de la culture pleure aujourd’hui un grand et fervent défenseur de la sauvegarde du patrimoine, particulièrement de la Casbah, son nom lui étant d’ailleurs intimement lié.

L’historien, Belkacem Babaci, est décédé, mardi à Alger, à l’âge de 80 ans. Cette nouvelle s’est propagée mardi comme une traînée de poudre. Nahla El Fatiha Naïli-Bouhired, présidente de l’Association art et patrimoine d’Alger et cofondatrice de l’atelier Nas, (lieu hautement symbolique et historique, appartenant à sa famille Bouhired, Ndlr), mais aussi ancienne secrétaire générale depuis 2011, de l’Association
«Sauvons la casbah d’Alger» n’a pas manqué de souligner son affliction sur les réseaux sociaux, elle qui a longuement connu ce grand homme. « L’Algérie a perdu un grand patriote aujourd’hui ! Il était le militant inépuisable et défenseur du patrimoine algérien ! Fondateur de l’Association des amis d’Alger - Sauvons la casbah, puis de la Fondation Casbah.
Personne, ne racontait mieux que lui, la mémoire du lieu ! Résumer l’agilité intellectuelle et l’avant-garde de ce grand monsieur m’est impossible. La bienveillance avec laquelle il m’a transmis son expérience éclairera son souvenir avec amour jusqu’à la fin de mes jours . Allah Yerhamek Si Belkacem, je ne t’oublierai jamais. Je défendrai tes idées pour la casbah d’Alger jusqu’à l’épuisement ! Je te promets de réaliser les projets qui te tenaient le plus à cœur. »Pour rappel, M. Babaci avait occupé, durant plusieurs années, le poste de président de la « Fondation Casbah » créée en 1991. Il était également connu pour ses émissions télévisées et radiophoniques sur la Casbah. Natif de la Casbah, il aura milité toute sa vie pour la réhabilitation de ce joyau du patrimoine. Un combat qui l’a mené à créer et présider la Fondation Casbah. Auteur de «l’Histoire fabuleuse de raïs Hamidou» et de «l’invasion d’Alger», celui qui a souvent été chargé du patrimoine en tant que conseiller de nombreux gouvernements s’était fait connaître du grand public en animant des émissions dédiées à l’Histoire sur la radio El Bahdja.
Depuis cinq ans, Babaci contribuait régulièrement au projet de sa belle-fille, Babzman. De sa voix posée, l’on se rappelle de lui ainsi que de son visage sémillant digne de représenter le vieil Algérois d’antan. Ceci rajoutait du crédit à son professionnalisme, lui la mine d’or qui ne tarissait pas d’informations autour de la Casbah et ses vieilles légendes que pouvaient nous raconter nos grands-mères. Il était en quelque sort ce substitut si cher aux cœurs des Algériens qui, par la magie du verbe, redonnait du lustre à notre patrimoine et notre si riche histoire telle que véhiculée, sur notre bâti et conjugué au pluriel humain. Repose en paix Belkacem Babaci.

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