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Impromptu

La sagesse de Ferhat Abbas

Dans notre dernière édition consacrée à l’ouvrage de Abderrahmane Berrouane, « Aux origines du MALG », une malheureuse coquille s’est glissée malicieusement pour nous faire écrire que le président du GPRA qui a eu à traiter l’affaire du pilote français capturé en Tunisie par l’EMG (L’état-major général) était Benyoucef Benkhedda. Nassim Abbès nous a saisi promptement pour rendre à César ce qui appartient à César. C’était bien Ferhat Abbas qui était aux commandes en ce moment-là. Benkhedda a été nommé quelques mois plus tard. En effet, le président Bourguiba fou furieux exigea la restitution du pilote. Le GPRA à sa tête, le président Abbas, était d’accord. Mais voilà que l’EMG (l’état-major général) avec à sa tête Boumediene refusa. Bourguiba, en représailles, coupa l’alimentation en eau des camps de l’ALN. La situation était explosive. Ecoutons Abbas qui ne ménagea pas sa peine : « De nuit, je me rendis à la frontière, Boumediene m’attendait. Jusqu’à deux heures du matin, il tenta de défendre son point de vue. A savoir que Bourguiba voulait humilier l’ALN, faire plaisir aux Français, dicter aux Algériens leur politique, etc. etc. Tout un chapelet de mauvaises raisons. (…) Juridiquement, la demande du président Bourguiba se justifiait pleinement. L’avion avait été attaqué et détruit en territoire tunisien. Me plaçant sur le plan de nos bonnes relations avec la Tunisie, j’ai soutenu que le président Bourguiba avait rendu suffisamment de services à l’Algérie pour que le GPRA lui en rende un. Le colonel Boumediene, qui se voulait « déjà » le patron de notre révolution, finit par comprendre et par admettre mes raisons. Je ne lui ai jamais révélé que si j’avais échoué, il aurait été arrêté, jugé et probablement fusillé. »

De Quoi j'me Mêle

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