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Mohamed Reghis, comédien algérien, à L'Expression

«On entame le tournage de Yemma II...»

Raillé, critiqué, houspillé, cet acteur né ne se démonte pas car il a une foi incroyable en lui-même. À mi-chemin entre la naïveté et la mégalomanie assumée, Mohamed Reghis, poursuit son bonhomme de chemin.. Mannequin à ses débuts, classé comme l'homme le plus séduisant, en 2015, il se retrouve du jour au lendemain propulsé au-devant des projecteurs et de la scène. Il joue dans la série «El Khawa» puis dans «Yemma» où il se fait véritablement remarquer. L'homme têtu qu'il est sait se faire remarquer sur les réseaux sociaux et c'est cela qui fait hélas, parler beaucoup de lui et critiquer son travail. Ceci étant dit, rempli de sagesse, ce beau gosse du haut de ses 35 ans est bien déterminé à aller jusqu'au bout de ses aspirations. Et de se fondre dans le domaine du 7ème art. Rien ne l'arrêtera. Artiste dans l'âme, Mohamed Reghis a, en effet, tout pour réussir, pour peu qu'on lui accorde sa chance et sa place...


L'Expression: Vous avez tourné dans le feuilleton «Yemma». On croit savoir que vous allez entamer bientôt la suite. Qu'en est-il?
Mohamed Reghis: Tout à fait. On espère qu'il demeure toujours un projet exemplaire et qu'il plaira au public. On va bientôt entamer le tournage dans les jours qui suivent. Je ne peux révéler le scenario car je dois respecter le contrat qui me lie au producteur Amer Bahloul, la société Gosto et le réalisateur Madih Belaid. J'espère néanmoins, que le scenario plaira au public et sera à la hauteur. De toute façon, on apprend tous les jours. Je dis toujours au publics algérien, si on a fauté et même si l'on n'a pas fauté, pardonnez-nous, on demande des excuses car c'est notre peuple et je suis un fils de ce peuple.

Vous allez tourner dans des conditions difficiles liées au contexte sanitaire. Comment allez-vous faire?
Nous allons essayer de faire en sorte de travailler avec professionnalisme en redoublant de vigilance. On sera confiné tous ensemble dans un même endroit, sans bouger jusqu'à la fin du tournage pour éviter tout risque. Et j'espère qu'on trouvera incessamment le vaccin.

Que répondez-vous à vos détracteurs qui vous ont critiqué de façon virulente l'année dernière?
C''est normal. Il faut que l'homme accepte les critiques négatives et positives. Tout est question de points de vue et de différences. Ce n'est pas si grave. C'est une philosophie de la vie, il faut que chacun respecte son frère tout en essayant de travailler et prouver ce qu'il est capable de faire dans son domaine et ce, d'abord pour lui-même, avant que cela soit pour les autres. Si l'on veut être un acteur, une personne célèbre ou une figure populaire, il faut aussi surveiller son attitude. Il faut être patient. C'est la vie. Comme on te citrique à la maison on te critiquera aussi dans la rue, ou à la télé. C'est tout à fait normal.

Peut-on dire que Mohamed Reghis a un peu plus mûri aujourd'hui, vu que dans certaines vidéos vous vous montriez jadis un peu brutal? Ce n'est plus le cas maintenant...
La vie est une somme d'expériences. Ce sont des leçons. Ce n'est pas une question liée au fait que je me suis calmé ou grandi. Si je n'étais pas assez mûr, je ne me serais pas enfui de chez moi pour tenter des choses, quand j'étais plus jeune. Je me suis donné à cette vie. Le plus important est de mûrir et d'évoluer dans le domaine de l'art. Car ça devient des responsabilités que l'on doit endosser. J'entends dans la vie professionnelle. L'homme doit apprendre de ses erreurs. Il doit être «classe» et bien élevé dans sa façon de parler et de se comporter en réaction et envers les critiques négatives. On essaye toujours de s'améliorer et être meilleur qu'avant et si on faute, il faudra demander pardon car on se doit de se corriger et reconnaître ses erreurs.

Vous deviez jouer dans un film américain, mais faute de carte de sécurité sociale, vous n'avez pas pu. Vous en êtes où avec cette histoire aujourd'hui?
Je compte bien régler ce problème. J'ai juste besoin de temps. Inchallah dans le futur et même si cela ne se fera pas aux USA, il y aura d'autres nouveaux projets dans ma vie. L'être humain doit être patient. Que ce soit dans un an, dix, ou dans 40 ans, l'homme ne doit pas baisser les bras. Il faut savoir persévérer et poursuivre son chemin. Je le souhaite à toute personne qui a des rêves et caresse des espoirs dans la vie.

Qu'avez-vous appris depuis tout ce temps? Avez-vous suivi des formations en acting par exemple comme certains vous l'ont suggéré l'an passé?
Certains aiment mettre en avant leurs muscles et d'autres donner des leçons de morale. Ceux qui veulent montrer par exemple leurs muscles, c'est juste pour se montrer et critiquer les autres de façon gratuite. Ceci dit, se former ou pas, apprendre ou pas c'est mon problème. C'est purement personnel. Cela ne concerne personne d'autre que moi. Que j'étudie le théâtre ou pas, cela ne concerne que moi. Ce qui vient en amont ne concerne pas l'Autre. On se doit d'analyser uniquement mon travail artistique que j'interprète. C'est le cas pour un acteur, un chanteur, un animateur, qu'importe la nature de cet art, c'est le résultat du travail qui compte. Il faut déjà avoir un grand coeur et l'esprit ouvert pour pouvoir voir les choses. Cette perception vient aussi de la sensibilité de chacun. Il y a des gens qui sont des artistes dans le sang. C'est un don. Ceci tu peux le ressentir depuis ton jeune âge, quand tu es enfant. Je ne dis pas que tu découvres cela comme ça, mais ce caractère là, tu le pratiques et l'éprouves au profond de toi. Voila pourquoi je dis que c'est personnel et particulier. J'espère que les gens puissent «régler» leur mentalité. J'espère aussi qu'on puisse donner à chacun la chance de réussir. Car en Algérie on ne donne pas assez cette chance et quand on l'a, on fait tout pour l'arrêter ou le casser et celui qui réussit, n'a pas grand-chose pour vivre...Il faut que le reste suive aussi.

À quoi rêvait de faire Mohamed Reghis quand il était petit?
Quand j'étais petit je ne rêvais pas, en toute sincérité. Je jouais, je rigolais, je faisais du sport, j'appréciais la vie comme elle venait, j'adaptais mes traumas avec les situations de la vie, j'étudiais le théâtre de la vie depuis que je suis tout petit car j'interprétais des rôles et je faisais rire mes amis. Je ne rêvais pas, non! Mais je savais que je deviendrai un jour un grand acteur.

De Quoi j'me Mêle

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