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Journées cinématographiques de Carthage

Penser la 31e édition…

«Les JCC hier, aujourd’hui et demain» a été le thème d’un forum organisé cette semaine à Tunis par les responsables du 7eme art en Tunisie…

Plusieurs interventions ont marqué ce forum afin de débattre de l'un des plus importants festivals dédiés aux cinémas africain et arabe au monde, à savoir les JCC qui se tiendront cette année dans leur 31 eme édition au mois de novembre. En effet, si les festivals de Deauville et la Mostra de Venise ont bel et bien eu lieu, les JCC sont parties elles aussi pour relever ce défi! C'est Ridah Bahi, le DG des JCC qui ouvrira la journée d'études en affirmant que «ce panel est une opportunité de constat et une tentative de restructuration de ce festival qui s'organise cette année dans des circonstances exceptionnelles. Le choix de ceux qui y travaillent est de ne pas le reporter, mais de choisir les films qui ont marqué toute son histoire depuis sa création en 1966. L'objectif de ce forum est de redéfinir plusieurs de ses aspects, de proposer des suggestions et de pouvoir archiver ce forum afin qu'on ne soit pas toujours dans une optique d'improvisation».
Quel positionnement politique prendre
Il s'agit ici d'un 4ème panel intitulé «Le devenir des JCC» qui s'est déroulé en la présence de professionnels du cinéma tels que Sonia Chamkhi (réalisatrice et directrice du Centre national du cinéma et de l'image), du réalisateur Abdelatif Ben Ammar, etc. Rappelons que les travaux des trois panels précédents se sont étalés et vont déboucher sur un colloque qui se déroulera le 8 novembre pendant la prochaine édition des JCC.
Le ministre des Affaires culturelles Walid Zidi était présent à cette journée d'études et a déclaré: «Nous sommes là afin de développer le paysage culturel, notre objectif est commun, celui d'investir culturellement l'enfant vulnérable. Chaque artiste est le conseiller du ministre afin de produire, créer et de rendre justice à cet enfant.» Plusieurs communications ont émaillé cette journée. L'absence d'un cadre juridique et d'une structuration qui organisent les JCC, sous la forme d'association ou d'une société, était le sujet d'un débat intéressant. Ridha Najjar expert en communication est intervenu pour proposer une forme associative aux JCC. Le «positionnement politique des JCC» a également été débattu. Parmi les autres interventions on citera celles de Ghazi Ghrairi-juriste de renom et ambassadeur de Tunisie auprès de l'Unesco, Taher Chikhaoui universitaire et critique de cinéma et Ibrahim Letaïef réalisateur, directeur artistique de la 31ème édition des JCC et ancien directeur des JCC (2015 et 2016). Ghazi Ghrairi a souligné la nécessité d'une structure des JCC et l'importance de l'inclure dans le patrimoine vivant et de le défendre auprès de l'Unesco. Il a appelé dans son intervention à capitaliser sur l'indépendance des JCC et de prendre en considération ce que les fondateurs ont mis comme objectif tout en respectant les besoins des générations futures. Il est important de trouver un réseau associatif où les JCC seraient un élément important afin de préserver ce festival. «Les JCC font partie de l'identité nationale moderne.»
Taher Chikhaoui a, quant à lui, insisté sur l'importance de l'épanouissement du cinéma tunisien afin d'espérer un rayonnement mondial. «Il est aussi important de créer une dynamique de réflexion grâce aux professionnels du cinéma sur l'avenir des JCC pour qu'elles ne soient pas réduites à un évènement ponctuel.» Il a rappelé que le désir du cinéma et la cinéphilie, ont précédé la production. «Le désir de cinéma impressionne toujours les observateurs et les critiques parce qu'on voit rarement un festival avec autant de ferveur et un tel public. Il faut donc articuler le festival avec la vie cinématographique.
Une identité à préserver
Faire le festival avec tous les acteurs de la profession: cinéastes, producteurs, distributeurs et exploitants... mais aussi dont la passion et leur travail s'articulent autour du cinéma, qui ne sont pas forcément les mêmes personnes». Ibrahim Letaïef a, pour sa part, commencé par souligner que l'identité du festival est arabo-africaine, mais qu'il reste ouvert à d'autres pays. «Le festival est un espace d'expression de plusieurs cinéastes et une opportunité de rencontre et d'échange». Il a souligné qu'un cadre juridique est important afin de garantir sa continuité et sa transparence.
Il a proposé de constituer un comité sans les personnes qui organisent les JCC afin de continuer à réfléchir sur le devenir des JCC. «La question des archives est primordiale d'où le choix de travailler cette édition sur les archives, la collecte, la numérisation de plusieurs documents et plusieurs collections privées. Les JCC doivent continuer à rayonner dans les institutions scolaires et la diplomatie culturelle», a-t-il conclu.

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