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Karim Sergoua, artiste plasticien, à L'Expression

«Répondre aux besoins urgents des artistes...»

Artiste engagé, très actif sur le terrain et aux multiples casquettes, le plasticien Karim Sergoua, qui se revendique fils spirituel de Denis Martinez fait partie de la commission chargée de l'évaluation de la situation des arts plastiques en Algérie et y apporter des solutions. Il nous en parle ici...

L'Expression: Outre le théâtre, la ministre de la Culture a institué une autre commission, celle-ci chargée de la réforme des arts plastiques, dont vous êtes un des membres. Pourriez-vous nous en parler?
Karim Sergoua: Effectivement, j'ai été appelé à participer au travail de réflexion, autour de l'art, des artistes et essentiellement du marché de l'art en Algérie en général, et spécifiquement des arts visuels et les arts plastiques. Cette commission qui est composée d'artistes de sensibilités différentes et de représentants du ministère de la Culture et des Arts, a pour but et objectif premier de réfléchir à comment trouver des mécanismes, pour essayer de régler à court et à moyen terme, tous les soucis que rencontrent les artistes (production et diffusion, promotion, échange, voyage).

Quelles sont, d'après vous, les mesures urgentes à mettre en place?
En l'absence d'une politique culturelle et d'une vision du marché de l'art, pratiquement inexistantes, nous essayons à travers les débats, de créer des lois qui protègent l'artiste et son oeuvre. Des propositions ont été faites à la commission, pour répondre aux besoins urgents des artistes, dont, pour certains, la peinture est un gagne-pain.

Il y a deux ans justement on avait parlé du marché de l'art en Algérie et ce, en l'absence de lois en ce sens. Quelle est votre position là-dessus au regard de l'absence d'un statut de l'artiste également et qui tarde à se mettre en place?
L'absence de statut de l'artiste, n'a pas permis, ni favorisé son épanouissement. C'est pour cela que le débat, lors des deux premières réunions, était consacré à faire un constat de l'état actuel du marché de l'art, et l'état de la vie artistique et à trouver des mécanismes pour suggérer des lois qui la protègent. Le constat a été unanime, du fait du manque flagrant de lieux de production (privés et étatiques), de l'absence de lieux de diffusion (galerie d'art, centre d'art...) et du manque d'investissement des musées dans la promotion de l'art et de l'artiste, et bien sur le manque d'acquisition par l'Etat.

En quoi consistera le programme de cette commission concrètement?
Il a été question de discuter de la formation dans les métiers des arts (galeriste, commissaire d'expositions, critique d'art, commissaire priseur...), comme il a été demandé à ce que l'Etat s'implique dans les acquisitions. Exemples cités: acquisitions d'oeuvres par les musées, les ministères, des entreprises nationales et privées, des industriels privés et étatiques, ainsi que nos ambassades et nos consulats, pour une meilleure visibilité de l'art algérien. En dehors de cette commission, la vie artistique est au point mort, et ceci dans tous les domaines, vu la crise sanitaire que nous traversons. Des actions virtuelles privées ont été entreprises durant ces 5 derniers mois, qui, bien sûr, ne suffisent pas. Aussi, nous déplorons la disparition de six grands artistes, pour raison de santé et autres... Pour ma part, je reste très optimiste, vu le nombre de propositions positives. Le débat reste ouvert. Nous devons débattre entre nous et avec les artistes, pour consultation. Et je précise, qu'il a été discuté des infrastructures des lieux de diffusion, qui restent très insuffisants (galerie d'art, centre d'art, friche...etc),et bien sûr le problème crucial des lieux de production, ateliers...

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