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Le FIFOG est de retour dans les salles

Sous le signe de la résistance au féminin

Faisant fi de la pandémie du Covid- 19, comme certains festivals de cinéma dans le monde, les projections des oeuvres du festival du film oriental de Genève, auront lieu les 25, 26 et 27 septembre 2020 dans plusieurs endroits...

«Tandis que l'essentiel de cette 15ème édition a déjà été réalisé, le Fifog a voulu marquer le coup avec une présence symbolique dans les salles et rencontrer son public pour partager avec lui, en ces moments difficiles. Le festival veut faire de la résistance contre l'adversité avec le slogan «Co-voir pour reprendre notre pouvoir!», peut-on lire dans le kit presse qui nous est parvenu. Ainsi, au menu, une dizaine de films tous genres confondus figurent au programme. Outre la reprise de quelques courts-métrages ayant gagné un prix dans les compétitions en ligne et scolaires, plusieurs films tiendront le haut de l'affiche. Au programme, bizarrement le documentaire controversé ayant été diffusé cette année sur France 5, à savoir «Algérie mon amour» de Mustapha Kessous. S'il est présenté comme un film qui « revient sur le mouvement citoyen en Algérie», cela n'avait pas été justement au goût de tout le monde, lors de sa projection à la télé, beaucoup l'ayant critiqué pour son angle d'attaque très biaisé et réducteur.

De nombreux documentaires au menu
Un film qui avait déchaîné les foules sur les réseaux et suscité même un quasi conflit diplomatique entre la France et l'Algérie. Loin d'avoir fait l'unanimité parmi les Algériens, on se souvient même que les jeunes qui évoquaient leur déboires et frustrations dans ce repartage avaient été lynchés sur les réseaux. Certains avaient dû fermer leur profil facebook, tout en s'attaquant le lendemain au réalisateur qui n'aurait vraisemblablement pas respecté selon eux les clauses de confidentialité convenues moralement entre les protagonistes et ce dernier qui, au final, ne leur avait fait signer aucun document, ni prévenu ces derniers sur le véritable motif exact de ce film. Un reportage ainsi qui, sans doute, fera réagir les spectateurs algériens de Genève. Gageons donc qu'il fera débat! Autre film programmé au Fifog est «African Violet» de Mona Zandi Haghighi qui pose la problématique du 3ème âge dans un Iran qui se modernise. Ce dernier est soutenu par le ciné-club persan de Genève. Dans un autre registre, un film pour le moins touchant et humaniste est «Tata Milouda» de Nadja Harek, primé, notamment au dernier Fespaco 2019. Ce documentaire sera présenté en collaboration avec le Bureau genevois de la promotion de l'égalité entre femmes et hommes et de prévention des violences domestiques (Bpev) et l'Association Rinia Contact. Ce film retrace, en effet, le combat d'une femme pour sa liberté. Il s'agit d'une femme marocaine «Tata Milouda» qui arrive en France en 1989, contrainte par son mari violent à faire des ménages à Paris pour payer leur maison au Maroc. Sans papiers, exploitée, loin de ses six enfants, elle décide de rester, de fuir son ancienne vie. Malgré cet enfer, elle suit des cours d'alphabétisation qui la conduisent sur les planches du théâtre. Grâce à l'écriture et au slam, elle retrouve sa liberté. Aujourd'hui à Épinay, depuis son balcon elle voit la tour Eiffel... le film «A notre tour!» de Hanna Assouline quant à lui suit un groupe de jeunes musulmans et juifs dans leur périple à travers la France pour créer une dynamique de dialogue.
Enfin, en guise de clôture de l'exposition exceptionnelle «Narratives from Algeria» qui a lieu au Photoforum Pasquart de Bienne, le Fifog s'associe avec l'organisateur pour présenter
«Fais soin de toi» de Mohamed Lakhdar Tati qui interroge l'intimité des Algériens.

S'adapter pour exister
«En raison de la crise sanitaire Covid-19, le Fifog 2020 s'est adapté et a offert à son public une programmation en plusieurs phases étalées dans le temps.», nous explique-t-on. «Pour rappel, la version en ligne du festival a eu lieu du 8 au 14 juin 2020. Cette version a dessiné sur la Toile des étoiles étincelantes: un bouquet de films, une exposition de peinture et de photos, et un cours de danse orientale. Un met aux épices féminines et orientales a été savouré avec délicatesse et sans modération». Aussi note-t-on la compétition de courts-métrages aligne 14 productions en provenance de 14 pays.
Le Fifog innove en offrant à son public la chance de voir ou de revoir 14 des meilleurs courts-métrages des précédentes éditions, issus de 14 pays. Le public a l'occasion de les visionner et de voter pour le meilleur film pour le Prix du Public 2020. Pour les enfants: six films en provenance de six pays. Opération montée en collaboration avec l'Association rencontres et cultures du monde arabe (Rcma) et Association pour l'Enseignement de l'arabe pour enfants (Elape). La traditionnelle exposition artistique est visible cette année sur le Net. Cette année, le Fifog accueille deux artistes: la peintre franco-algérienne Akila Dahache, le photographe algérien Ahmed AIT Issad. Le Fifog a offert aussi, en collaboration avec le Festival International de danses folkloriques de Suisse (Esquisse d'Orient), un cours d'initiation en ligne aux danses orientales. Aussi, qui a dit que le cinéma s'arrête avec la pandémie? Pour preuve, les festivals reprennent en ce moment du poil de la bête et c'est tant mieux! 

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