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Oeuvres calligraphiques

Un record pour l’association Errakim à Djamaâ El-Djazaïr

L'association Errakim de Médéa, dédiée à la promotion de l'artisanat et des arts plastiques, a réalisé pas moins de six km de calligraphie arabe au niveau de Djamaâ El-Djazaïr (la grande mosquée d'Alger), ce qui constitue un record dans cette discipline à travers les lieux cultuels de par le monde, a-t-on appris auprès de cette association. «Avec six km de calligraphie arabe réalisés au niveau de Djamaâ El-Djazaïr, nous avons réussi à battre un record jamais enregistré dans aucune mosquée dans le monde», a indiqué à l'APS, Kara Bernou Abderazzak, un des membres de l'association chargé des travaux d'ornement et d'enluminure à la grande mosquée d'Alger, en marge de la participation de cette association au Salon national des arts plastiques «Baya Mahieddine», organisé cette semaine à Blida. Ce travail méticuleux a été réalisé par quatre calligraphes algériens relevant de l'association Errakim, «en un temps record: pas plus d'une année, au lieu des deux ans initialement programmés pour cette tâche», a expliqué Kara, ce membre de cette association qui a été chargée des travaux d'ornement et d'enluminure de Djamaâ El Djazaïr. Les enluminures réalisées au niveau de Djamaâ El-Djazaïr sont à «100% algériennes», a assuré, en outre, Kara Bernou, soulignant l'opportunité offerte, au titre de ce travail, à des calligraphes de l'Est et de l'Ouest du pays, pour «apposer leur propre touche» avec un encadrement assuré par l'association. Il a totalement réfuté les rumeurs prétendant que ces oeuvres «sont l'oeuvre de mains étrangères».
Une grande beauté
Cet artiste a, aussi, déploré l'absence «de publicité pour faire la promotion» de cette oeuvre artistique, qui a «conféré une grande beauté et apporté une touche esthétique certaine à la grande mosquée d'Alger, à nulle autre pareille», notamment grâce au «mariage harmonieux de la calligraphie koufie, avec le thuluth (ou soulouci), et l'enluminure». Kara Bernou a, notamment cité les belles bandes de calligraphie koufie, ornant l'extérieur de la mosquée, son hall et la salle de prière, outre les grands tableaux sculptés dans la pierre calcaire à l'extérieur de la mosquée, et dans le marbre pour l'intérieur, au moment ou d'autres sont sculptés dans le bois et le plâtre. Les modèles de ces sculptures calligraphiques ont été faits à la main avant leur numérisation tandis que les sculptures sur marbre ont été réalisées en Chine, et celles sur pierre calcaire en Italie. Toujours selon les explications fournies par Kara Bernou, ces calligraphies représentent des hadiths, des poèmes et des proverbes, mais surtout des versets du Saint Coran, dont l'emplacement a été minutieusement réfléchi, conformément aux instructions de la commission du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. À titre indicatif les versets et hadiths relatifs à la propreté et à la pureté sont placés dans la salle des ablutions, au moment où ceux liés à la prière sont placés à l'intérieur de la mosquée. La calligraphie koufie, réalisée à l'extérieur de la mosquée, se taille la part du lion de cette oeuvre artistique, eu égard à l'étendue de l'espace qui lui à été réservé, tandis que le style «Thuluth» est concentré au niveau des salles de prières et du périmètre de la mosquée, reflétant la majesté des lieux et la piété.
Préservation de la calligraphie arabe
L'association Errakim confère une grande importance à la calligraphie arabe, à travers sa participation à de nombreuses manifestations nationales et étrangères, a fait savoir Kara Bernou. Il a fait part de sa participation, en compagnie des calligraphes Bentorkia Amine et Doukh Abdelghani, à de nombreux festivals internationaux, en Inde, Turquie, Egypte, Arabie saoudite, Jordanie, et Emirats arabes unis, où leurs oeuvres, tant collectives qu'individuelles, ont été récompensées par les premières places du podium, s'est-il félicité. Cette association oeuvre, également, en vue de valoriser davantage cet art, à travers l'organisation, chaque année, d'ateliers nationaux réunissant des calligraphes de tout le pays, et même de pays arabes et musulmans. «Ce travail constant de notre association a apporté ses fruits, puisque de nombreux débutants dans cet art ont réussi (grâce à elle) à devenir des professionnels en la matière, dont le travail est reconnu dans de nombreux événements et festivals mondiaux». Des ateliers pour enfants sont, également, animés annuellement, par l'association à travers différentes wilayas du pays, en vue d'ancrer l'amour de cet art chez les générations futures, et assurer sa pérennité. L'association Errakim a exploité l'opportunité de ce Salon national des arts plastiques dédié à la mémoire de Baya Mahieddine, pour se faire connaître et faire la promotion de ses activités. Des ateliers ont été animés, à l'occasion, au profit des enfants, au niveau du hall du centre de loisirs scientifiques de Beb Dzair, abritant cette manifestation.

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