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PROMESSE DE BANDIT DE AHMED GASMIA, ÉDITIONS FRANTZ FANON

Un roman qui décomplexe l'histoire d'Algérie

Gasmia donne un nouveau souffle au roman algérien en révélant des espaces jamais franchis jusque-là par la littérature nationale. Il ouvre les portes du possible en insufflant vie et action au récit.

Après Complot à Alger et Ombre 67, Ahmed Gasmia, écrivain et journaliste, récidive avec Promesse de bandit, un roman qui décomplexe les Algériens face à leur histoire coloniale. L'auteur qui défriche un terrain inconnu à la littérature algérienne, à savoir les vastes steppes centrales algériennes, dont il fait le théâtre de son récit palpitant, va en effet au-delà de la conception manichéenne du fameux rapport colonisateur colonisé. Mieux, car contrairement à la littérature coloniale ou à celle qu'elle a inspirée, l'oeuvre de Gasmia transcende cette sempiternelle dichotomie et parvient allègrement à mettre à mal le discours colonial ou ses dérivés et leur prétention de vérité sur la condition des Algériens à cette époque-là. Au fil des pages, l'auteur brouille l'image du colon dominateur pour mettre plutôt en scène ces hommes agiles du désert et raconte leurs aventures. L'exercice est d'autant plus réussi que les évènements narrés dans l'ouvrage de 200 pages, ont lieu en plein tumulte, c'est-à-dire parallèlement à la révolte de Bouamama. Cette concomitance constitue d'ailleurs la trame du récit. Les bandits qui n'appartiennent à aucun camp qui n'aiment personne et détestent particulièrement les soldats européens voient leur terrain de chasse se rétrécir comme une peau de chagrin, du fait de l'ampleur que prenait la révolte des Ouled Sid Echikh mais également de l'implantation de postes avancés militaires lesquels font se raréfier les «Prises miraculeuses». Se sentant pris en étau, ils décident d'organiser un grand coup, une opération spectaculaire. Pour mieux arrimer le lecteur et lui éviter de se perdre dans les vastes plaines des Hauts-Plateaux, son roman jalonne de nombreux autres repères temporels, comme la rencontre furtive mais fictive avec Etienne Dinet, figure également la mention faite à la construction encore inachevée d'une tour métallique en plein coeur de Paris par un certain Eiffel qui a promis de la livrer l'année suivante...En somme les personnages foisonnent dans l'oeuvre et rappellent à leur manière «qu'il y avait une vie pendant la colonisation et que le quotidien des Algériens ne s'était pas arrêté subitement après 1830, comme le suggère Gasmia. Plus généralement l'auteur décrispe le roman algérien, et insuffle vie et action dans son récit tout en ouvrant de nouvelles portes au possible. «Le roman s'inscrit en rupture totale avec tout ce qu'a produit jusqu'à aujourd'hui la littérature algérienne. L'oeuvre révèle un espace qui n'a jamais été exploré en fiction et Ahmed Gasmia nous présente une certaine Algérie d'une certaine manière durant la période coloniale. Le livre est surtout une leçon du possible», souligne son éditeur Amar Ingrachen.
Au XIXe siècle, dans les steppes algériennes, Hafnaoui Dayem est un bandit solitaire et sans grande expérience qui rêve de devenir le plus célèbre des brigands. Il apprend l'existence d'un trésor caché et veut à tout prix s'en emparer. Mais sa route est barrée par Amer Ben Lahcen et sa bande, d'authentiques bandits de grand chemin qui le mettent à l'épreuve et l'enrôlent. Sous le soleil du désert, ils sont pris en chasse par le capitaine Philippe Perlier, tenace officier de l'armée coloniale française. Plus loin, à l'ouest, la révolte de Bouamama fait rage. Le roman est publié aux Editions Frantz Fanon.

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