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L’Algérie atteint son autosuffisance en ciment

Et après ?

17 cimenteries sont en activité en Algérie, contre trois seulement au lendemain de l’indépendance.

L’Algérie ambitionne d’exporter près de six millions de tonnes de ciment, à l’horizon 2020, après avoir réussi à réaliser son autosuffisance dans cette matière, a fait savoir, cette semaine à Alger, la ministre de l’Industrie et des Mines, Djamila Tamazirt.
S’exprimant à l’occasion d’une journée d’études sur «la construction des routes en béton de ciment», la ministre a indiqué que la stratégie tracée ces dernières années par les pouvoirs publics, est basée sur le lancement d’investissements importants en matière de production du ciment. Elle a relevé que cette démarche était dictée par la nécessité de satisfaire les besoins de plusieurs secteurs, à l’instar du bâtiment, des travaux publics, de l’habitat et de l’hydraulique, d’une part, et limiter l’importation de cette matière, d’autre part.
Ces investissements ont permis au pays de réaliser, dès 2017, l’autosuffisance dans cette matière, et plus encore d’atteindre une capacité de production avoisinant les 32 millions de tonnes durant la même année et de dépasser 40 millions de tonnes en 2020, avec l’entrée en service de plusieurs autres usines, a souligné la ministre. Devant cette situation, le ministère a mis en place «un plan d’action spécial pour faciliter l’exportation de l’excédent de production enregistré et de lancer une réflexion autour d’éventuelles autres utilisations de cette matière», a ajouté la ministre. Djamila Tamazirt a rappelé que l’exportation figurait parmi les options offertes pour prendre en charge cet excédent. Plaidant pour la réalisation de structures et de services logistiques nécessaires afin de faciliter l’exportation du ciment à des prix compétitifs, la ministre a fait état d’un travail en cours pour trouver des débouchés dans les marchés internationaux, à l’effet de vendre une partie de l’excédent local. Et d’ajouter que les acteurs intéressés ambitionnaient d’exporter près de six millions de tonnes à l’horizon 2020. Djamila Tamazirt a, par ailleurs, mis en avant l’impérative amélioration de la compétitivité du ciment algérien, en termes de qualité, de prix et de conformité aux normes internationales.
Ces facteurs positifs viennent s’ajouter au nécessaire respect des délais de livraison, un facteur important pour « satisfaire et fidéliser le client ». Rappelant que l’Algérie ne disposait que de trois usines de ciment, au lendemain de l’indépendance, la ministre a indiqué que 17 usines activent actuellement, en sus de celles devant entrer prochainement en service. Evoquant le second objectif de la stratégie de développement de cette filière, Djamila Tamazirt a indiqué qu’il s’agit de diversifier la production des entreprises algériennes, à l’instar du ciment pétrolier et du béton prêt à l’emploi, de réfléchir à d’autres accès pour l’excédent de production. Elle a cité ainsi l’utilisation de cette matière dans la réalisation des infrastructures routières, une démarche, a-t-elle dit, en pleine adéquation avec les mesures initiées par l’Etat pour rationaliser les dépenses et réduire les importations. L’organisation de cette journée d’études «émane de la conviction des pouvoirs publics de la nécessité de trouver les meilleures voies pour le développement de cette technique dans notre pays, faisant fructifier ainsi les investissements importants consentis dans l’industrie du ciment», a indiqué la ministre. Ainsi la proposition de prise en charge de l’excédent de production du ciment, objet de la journée d’études, vise à examiner les intérêts économiques et techniques de la réalisation des routes, avec le béton, en Algérie.
Les premières études, effectuées par les experts sur cette technique, font état d’une « importante opportunité économique consacrant l’utilisation quasi exclusive des produits locaux dans la réalisation des grandes infrastructures pouvant limiter l’importation du bitume, un produit extrêmement polluant et périssable », a-t-elle souligné.

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