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Le professeur Abdelhak Lamiri, l’a suggéré

«Il faut adopter une économie du savoir»

Selon lui, il est évident qu’il faut trouver une sortie de crise en urgence, sans quoi nous nous dirigeons droit vers une sérieuse crise sociale.

Les discours d’experts économiques s’enchaînent ces derniers temps et font état du même constat, à savoir une situation inquiétante de l’économie nationale. Si beaucoup appellent à l’urgence de s’orienter vers une stabilisation dans ce sens, d’autres se projettent sur le long terme et suggèrent de revoir toute la politique initiée depuis des années. C’est sur ce point précis que s’est attardé hier Abdelhak Lamiri, docteur en économie, qui était l’invité de la radio nationale Chaîne 3. Selon lui, il est évident qu’il faut trouver une solution de sortie de crise en urgence sans quoi nous nous dirigeons droit vers une «sérieuse crise sociale». Toutefois, il mettra l’accent sur la nécessité «d’adopter un plan stratégique et pas uniquement sur un plan opérationnel». Pour Abdelhak Lamiri, l’autre point important est d’avoir une réelle ambition d’être un pays émergent. Cet état d’esprit doit, par ailleurs, s’illustrer par l’adoption d’une économie du savoir, explique-t-il. Le problème, dit-il, réside dans «l’absence de l’industrie du savoir». Par exemple, il dira que «pour améliorer l’administration, il faut avoir des sociétés spécialisées en management administratif». Sur le volet de la substitution à l’exportation, Abdelhak Lamiri souligne qu’on en entend souvent parler mais que ceci relèvera de l’irréalisable tant qu’il n’y aura pas de sociétés de redressement de l’entreprise, de productivité et surtout de qualité. Le docteur plaide la mise en place d’une stratégie visionnaire qui se projettera sur 20 ou 30 ans. Cela permettra d’ailleurs de clarifier l’orientation de l’économie algérienne, sachant qu’elle est plus ou moins rattachée à des pratiques socialistes, ce qui est, d’après nombre d’économistes, à l’origine de son ralentissement, tandis que sur d’autres points, elle s’apparente beaucoup plus à du capitalisme. Abdelhak Lamiri a cité des modèles économiques qu’il estime comme les plus réussis car ils ont adopté une vision sur le long terme, comme la Malaisie ou encore la Corée du Sud, entre autres. Abordant la question de la restitution des fonds détournés depuis plusieurs années, l’intervenant n’exclut pas la possibilité de les récupérer, mais seulement en parties. car il a insisté sur le facteur temps, c’est-à-dire, que plus le temps passe et plus les chances de l’Algérie de rendre l’argent dilapidé dans les caisses de l’Etat s’amoindrissent. Dans ce contexte, il cite les exemples de l’Egypte et la Tunisie qui, en parallèle à la révolution, ont agi très vite et ont pu récupérer les fonds volés. Prenant le cas de l’Egypte, il dira que tout de suite après la chute de Moubarak, «plus de 90% des ressources détournées», en plus de bloquer ont été récupérés tous les comptes du président déchu et de sa famille. Idem pour la Tunisie qui a aussi «mis la main sur l’argent de la corruption», car ayant réagi instantanément, ajoute-t-il.

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