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L’économiste Hadj Nacer est ferme là-dessus

«L’argent volé ne reviendra plus»

Selon lui, il faut être réaliste, il serait illusoire de penser qu’il est possible de restituer les sommes faramineuses qui ont été détournées des années durant.

«L’argent volé des caisses de l’Etat ne reviendra jamais !» C’est l’accablante sentence prononcée, hier, par Abderrahmane Hadj Nacer, économiste et ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, sur les ondes de la Radio nationale ? Chaîne 3. Selon lui, il faut être réaliste, il est illusoire de penser qu’il sera possible de restituer les sommes faramineuses qui ont été détournées des années durant. Et ce, « quoi qu’en disent ces experts qui défilent», a-t-il insisté. Ce dernier soutient que preuve en est, dans l’histoire, « aucun pays au monde » n’a réussi un tel exploit.
A propos des perspectives économiques dans un contexte de changement d’ordre majeur, Abderrahmane Hajd Nacer estime que l’Algérie n’a concrètement jamais eu un «programme économique au sens propre du terme». Il estime par conséquent, que ça relèverait du non-sens que de parler d’un programme économique tant que le mode de gouvernance reste le même. D’après lui, le premier pas à faire doit nécessairement impliquer la mise en place de nouveaux systèmes qui permettraient d’instaurer un cadre légal dans le procédé de distribution des richesses. « L’acquisition de toute fortune et autre bien doit se faire de façon licite », a-t-il souligné. L’économiste tient, par ailleurs, à faire comprendre que pour le moment et vu le statu quo, aucune théorie clairvoyante ne peut être construite à ce sujet.
Revenant sur la dynamique citoyenne vécue ces derniers mois, Hadj Nacer explique qu’elle est la résultante d’un ras-le-bol général, engendré par une « situation humiliante pour le peuple algérien », dit-il, en faisant référence à la reconduction de Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, entre autres. Il est ainsi tout naturel qu’ « enfin le peuple se lève » pour dénoncer les atteintes à sa dignité.
Commentant davantage ces événements, notamment sur les solutions les plus adaptées pour débloquer cette situation de crise, l’expert estime que les citoyens sont sur la bonne voie, en ne désignant pas tout de suite des représentants du Mouvement. Et pour cause, et en se remettant à des scénarios du passé, «la faiblesse de tous les mouvements de masse réside dans leur représentation par une organisation visible ou des figures imposées», précisera-t-il. Il soutiendra dans ce sillage, que le fait de procéder de la sorte serait un cadeau offert à un gouvernement « qui rejette de toute évidence toute notion de changement». Poursuivant cette idée, Abderrahmane Hadj Nacer juge que nous avons hérité d’un mode de gestion néocolonial. Celui-ci, explique-t-il, consiste à donner accès au pouvoir, à la seule personne faisant partie d’une caste précise, c’est-à-dire ayant servi le gouvernement depuis toujours. L’intervenant abondera dans ce sens, en soulignant qu’accéder au rang de responsable dans notre pays, comprend la satisfaction d’intérêts personnels, mais aussi ceux des dirigeants étrangers. Evoquant d’éventuelles issues au blocage politique qui subsiste, et qui se corse, Hadj Nacer expliquera que le peuple n’est pas là pour donner des solutions mais pour formuler des exigences. Exigences qui d’après lui sont claires, à savoir «un changement radical du mode de gouvernance actuel». Il ne manquera pas de souligner que malgré les multiples manœuvres orchestrées à des fins de division du Mouvement populaire, les citoyens restent plus déterminés que jamais. Il rappellera à ce titre, que chaque vendredi est considéré comme un référendum, en réponse à de telles sournoiseries. Il appuiera également sur le fait que le dispositif de police qui se renforce davantage chaque semaine n’est que le signe d’une panique induite par les rapports de force entre le peuple et le régime, et dont les manifestants sont les grands vainqueurs.

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