{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le défi de la réussite du programme de relance économique

La démarche à suivre

La société algérienne comme toutes les sociétés humaines est structurée en fonction de plusieurs paramètres sociologiques…

Un pays qui veut se développer doit préparer les choix qui permettent d'en saisir les conséquences basées sur des études précises qui doivent indiquer:
-comment se pose le problème
-quelles sont les contraintes techniques?
-quels sont les choix techniquement possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences probables de ces choix? Car les décisions et les études politiques, sociologiques ou économiques sont déterminantes pour toute prise de décision par le politique. Celle-ci est une option qui se traduit par une série de décisions qui font intervenir les différents facteurs de production: le travail humain, les capitaux et les ressources naturelles. Dans l'analyse de l'économie d'une société d'une manière générale, il est important d'examiner comment sont prises les décisions tant politiques, sociales, militaires et économiques. Il s'agit de savoir à quel niveau et par qui une décision est prise par rapport aux ambitions de notre pays. Donc, comment se pose le problème, quelles sont les contraintes techniques, quels sont les choix techniquement possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences probables de ces choix?
Démarche primaire
À ce niveau, nous soulignons tout le problème de la décentralisation de l'initiative, car certains choix sont effectués par le consommateur (lorsqu'il achète tel produit plutôt que tel autre); d'autres par l'homme d'affaires qui décide d'investir ses capitaux dans tel secteur plutôt que dans un autre. Mais une part importante des décisions est du ressort de la puissance publique, gouvernement, Parlement ou administration, selon un processus plus ou moins autoritaire et plus ou moins centralisé. Dans le monde moderne, marqué par la division du travail et une spécialisation de plus en plus poussée, les décisions économiques font intervenir des connaissances techniques de plus en plus complexes. Il en résulte que de très nombreuses décisions sont prises, en pratique, par des agents qui ne sont ni des entrepreneurs, ni des élus politiques, mais qui se voient, en raison de leur compétence, déléguer des responsabilités par les uns ou par les autres. Le rôle de ces hommes, appelés parfois «technocrates», devient par la force des choses, de plus en plus important. Il paraît donc indispensable de se préoccuper de leur formation et de leur sélection. Il importe également de mieux définir la limite de leur pouvoir, de les contrôler et d'insister sur leur devoir d'informer les citoyens.
Mais quelle méthode de travail choisir et pourquoi? Il n'y a pas de méthode miracle. Il faut se méfier des idées reçues qui proviennent souvent de notre éducation et de l'influence du milieu dans lequel nous évoluons. Nous avons souvent tendance à prendre nos désirs pour des réalités et à croire que ce qui nous avantage personnellement est bon. On rencontre déjà cette réaction dans le domaine des sciences physiques dans lesquelles le chercheur peut attacher son nom à une théorie, mais elle est particulièrement fréquente dans le domaine des sciences économiques. Quant au principe de la division méthodique, il a été énoncé par Descartes (règles 2 et 4 du Discours de la méthode), La division des difficultés et le classement des divers éléments nous permettent de ne pas nous perdre dans la complexité des choses. Cette méthode permet de déterminer les paramètres (ou grandeurs mesurables variables) dont dépend un système complexe. En effet, lorsqu'on examine un système, après avoir décomposé la difficulté en éléments simples, il convient de se poser des questions sur chacun des éléments (faits ou relations entre les faits). Quoi? -Qui?- Où? - Quand? - Comment? - Combien? - Pourquoi? Exprimée ainsi, cette démarche de l'esprit peut apparaître primaire, et pourtant, il suffit de regarder autour de soi pour se rendre compte du nombre d'erreurs qu'elle permettrait d'éviter. Il n'est pas toujours possible de répondre à une question ainsi posée, mais on peut formuler une hypothèse qui est, selon la définition de Chatelier: «Un fait, une relation que l'on admet provisoirement ou définitivement comme exacte, sans preuves bien décisives. On distingue plusieurs catégories d'hypothèses: les hypothèses expérimentales, dont le caractère essentiel est de porter sur les faits accessibles au contrôle de l'expérience les hypothèses explicatives (théories ou modèles) et les hypothèses métaphysiques. Claude Bernard dans son «introduction à la médecine expérimentale» indique que «la méthode expérimentale... n'est autre chose qu'un raisonnement à l'aide duquel nous soumettons méthodiquement nos idées à l'expérience des faits. La démarche de la méthode expérimentale est la suivante:constatation des faits, formulation d'une hypothèse, à partir de cette hypothèse, raisonnement permettant d'imaginer une expérience et de l'expérience résultent des observations qui confirment ou non l'hypothèse. C'est par la confrontation permanente des idées et des faits que nous progressons dans la connaissance du monde, et cette connaissance croissante augmente les moyens que l'homme peut utiliser pour agir. Si un responsable n'est pas initié aux techniques utilisées, très souvent, pour ne pas laisser paraître son ignorance, il ne cherchera pas à en discuter les conclusions. Un rapport, dans ces conditions, devient inutile et parfois dangereux. Ce qui m'amène à un axe essentiel pour faire avancer les réformes, celui d'une communication transparente et audible.
Communication intelligente
Les réformes futures seront déterminantes, dépassant de loin les enjeux internes de pouvoir pour s'inscrire de plain-pied dans le plan géostratégique des puissances de ce monde qui, en dépit de leurs divergences, tactiques ont une même vision stratégique (USA, Europe notamment). De ce fait les facteurs extérieurs doivent être intelligemment investis et surtout professionnellement médiatisés. L'émigration ciment de l'inter-culturalité, et les élites à l'étranger doivent être sensibilisées grâce aux actions diplomatiques à travers de nouveaux réseaux décentralisés qui font cruellement défaut à l'Algérie. Il y a lieu de signaler que la rumeur n'est que l'expression sociale d'une faiblesse de communication de nos gouvernants. Comme il n'y a malheureusement pas de réseaux de communication crédibles, avec les nouveaux systèmes de communication, certains réseaux versent souvent dans la sinistrose pour des raisons politiques et idéologiques sans analyse scientifique. Dans cette optique il est conseillé, tout en traçant les perspectives de l'avenir, de dresser le bilan d'une manière critique et objectivement dans le sens de l'évaluation des contraintes qui ont entravé l'aboutissement à des réalisations plus ambitieuses. L'esprit de ce bilan tournera donc autour de l'émergence de nouvelles catégories d'acteurs (les scientifiques et les cadres compétents, les villes de la haute technologie, les universités de pointe...). Dans l'esprit des gens c'est après les critiques que vient la construction. Le coeur du programme doit être basé vers une refondation des rapports du pouvoir avec la société (bonne gouvernance), l'Etat de droit, et le primat du savoir. Dès lors, comment faire? La structure de l'action en faveur des réformes est globalement formée de cinq segments qui fondent le processus opérationnel de mise en oeuvre:
-l'administration qui constitue la cheville ouvrière et qui par son importance stratégique, la société civile/syndicats, les citoyens dans leur diversité, les opérateurs publics et privés et les partis politiques. Ces composantes doivent investir le terrain au moment opportun, être formées, à chaque fois guidées par une sorte de structure de suivi et dévaluation. La campagne en faveur des réformes doit être marquée par des nuances discursives et symboliques qui tourneront autour des paramètres écologiques et sociologiques devant s'adresser différemment à chaque segment tant socioprofessionnel que régional: urbains, rural, et pastoral
Discours, réalisme et de vérité
Préparer l'opinion médiatiquement et organiquement à l'esprit des réformes en utilisant les médias lourds(débats- pièces de théâtre, cinémas) du fait de la tradition orale de l'Algérien
-1. Ainsi, les actions et les déclarations des adversaires des réformes doivent être inventoriées, décortiquées et fondues comme un morceau de glace par les intellectuels engagés, les relais médiatiques sans tomber dans le piège de l'autosatisfaction et du dénigrement, ni tomber dans le populisme médiatique qui serait alors contreproductif.
-2. Il faut que les réformateurs se présentent avec la modestie qu'exige l'imaginaire et le mental algérien comme une force redoutable et triomphante et qu'apparaissent alors les autres en face comme des simples amuseurs de foules. Dans ce conteste il faut mettre en exergue d'un côté la détermination à continuer et approfondir les réformes au profit de la collectivité nationale.
-3. Un discours rassembleur. L'opinion publique nationale se ligue normalement autour de l'homme rassembleur capable de lui réaliser un certain accomplissement. «Le nationalisme», rénové dans le discours, la foi ranimée et «théâtralisée», la solidarité rehaussée par l'économie en actions peuvent féconder la matrice qui forge la mise en scène médiatique et politique des réformateurs.
- 4. Le discours des réformateurs doit s'imprégner de choses banales tirées du quotidien où se croisent les fils des époques, des générations et des symboles comme les luttes de libération, le développement social, qui restent en dépit du discours nihiliste d'une certaine élite politique et médiatique, un fait et une référence incontestées qui appartiennent à l'histoire tout en structurant le présent de notre société. Les Algériens et en dépit des apparences sont attachés au merveilleux de leur passé et aux défis de leur présent.
- 5. Des réformateurs aux postes de commande.
Les paramètres sociologiques

C'est un hadith du prophète Mohammed (Qsssl) qui enseignait alors aux croyants voulant accéder à la direction de la nation qu'il fasse en sorte que ce soit la fonction qui aux yeux des gens doit courir derrière le postulant et non ce dernier. La frénésie qui semble s'emparer de certains hostiles aux réformes en occupant des postes clés sensibles au niveau des structures de l'Etat grâce aux réseaux de clientèles tissés depuis des décennies, constitue un sérieux handicap qu'il conviendra de lever progressivement, sans verser dans le règlement de comptes inutiles. Cela permettra de donner plus de crédibilité tant auprès de la population que de nos partenaires étrangers à la consistance des réformes. En résumé, la société algérienne comme toutes les sociétés humaines est structurée en fonction de plusieurs paramètres sociologiques: catégories d'âge, profession, sexes, statut social, statuts religieux, statut politique, anthropologie culturelle territoriale ect... Un système d'information fiable doit faire l'inventaire de ces catégories pour le ciblage médiatique et l'élaboration du programme des réformes structurelles selon un timing daté. Car tout projet étant porté forcément par des forces politiques, sociales et économiques, sa réalisation étant fonction des rapports de force au niveau de la société et non au sein de laboratoires de bureaucrates déconnectés de la société, doit d'abord être compris par tous ceux qui, à un niveau ou à un autre, interviennent dans la décision économique, d'où l'importance de savoir communiquer dans un langage accessible à toute la population et pas seulement aux initiés. C'est pourquoi, il faut insister sur l'effort d'une information de vérité, qui doit lui être associé pour montrer son opérationnalité au profit de la population.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours