{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Les prix du pétrole s'enfoncent sous les 40 dollars

Le baril bride L'Algérie

Ce qui n'arrange point les affaires du pays qui ne peut se passer du soutien d'un niveau élevé des cours de l'or noir pour réussir son plan de relance économique.

L'Opep a fêté hier le 60ème anniversaire de sa création. Une commémoration qui s'est faite dans un climat plutôt maussade sur fond de pandémie de coronavirus et de chute des prix de l'or noir qui ont terriblement affecté les économies de ses membres et de ses alliés. En ce qui concerne l'Algérie, si la situation semble relativement maîtrisée sur le front sanitaire -le nombre de contaminations au Covid-19 est en net recul depuis plusieurs jours- on ne peut pas en dire autant sur le plan économique. La raison? les cours du pétrole se sont enfoncés sous les 40 dollars. Ce qui n'arrange point les affaires du pays qui ne peut se passer du soutien d'un niveau élevé des cours de l'or noir pour réussir son plan de relance économique. Il ne faut, en effet, pas se voiler la face, l'Algérie est encore étroitement chevillée à son pétrole. Son aisance financière en dépend. Son salut ne peut passer que par des revenus confortables. C'est en effet grâce à un baril qui avait atteint des sommets, plus de 147 dollars à la mi-juin 2008, que l'Algérie a pu constituer une manne financière qui a avoisiné les 200 milliards de dollars fin 1993 avant qu'elle ne fonde comme neige au soleil pour se retrouver aujourd'hui autour des 44 milliards de dollars. Un pare-feu que de nombreux pays auraient aimé avoir certes, à leur disposition en cette période de crise sanitaire inédite et dévastatrice pour l'économie mondiale dont la reprise est encore bien timide pour espérer voir le bout du tunnel rapidement. Les avions sont toujours cloués au sol, les trafics maritime et terrestre sont toujours à l'arrêt. Les frontières restent pratiquement fermées. C'est pourtant dans des conditions aussi défavorables que l'Algérie a enregistré un taux d'inflation de 2,1% à la fin du mois de juin dernier. L'Office national des statistiques (ONS) qui avait rendu public, le 26 juin, ce chiffre, avait noté également que l'indice des prix n'avait évolué que de 0,2% entre le mois de mai et celui de juin. Une stabilité qui tranche avec la baisse de la valeur du dinar par rapport aux devises fortes, mais qui indique néanmoins, que le pouvoir d'achat des Algériens n'a pas été autant malmené en ces temps de crise économique et sanitaire alors qu'il a été constaté une hausse de la courbe du chômage provoquée par la fermeture d'entreprises et la cessation de certaines activités commerciales (restauration, hôtellerie, salons de coiffure, cafés...). La mauvaise surprise est venue à la veille de ce chiffre «rassurant». L'ONS avait révélé un taux de croissance négatif, de l'ordre de -3,9%. Une contreperformance attendue. Il ne fallait pas s'attendre à un miracle avec une économie à quai depuis 6 mois. Il faut croire que les prochains chiffres à venir seront pires car ceux publiés par l'Office national des statistiques ne concernent que le premier trimestre de l'année en cours. La croissance économique qui était positive, a plongé au-dessous de zéro et si les choses devaient en rester là, elle risque d'en pâtir davantage. La baisse des cours de l'or noir si elle se confirmait, contribuerait à ce scénario. Il est déjà acquis que les revenus pétroliers se situeront autour des 23 milliards de dollars en 2020 au lieu des 35 milliards sur lesquels tablaient les pouvoirs publics avant l'apparition du Covid-19. La situation ne semble guère vouloir s'améliorer. Le baril a démarré la semaine sur un mauvais pied, moins de 40 dollars. Hier vers 15h00, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s'échangeait à 39,70 dollars sot 13 cents de moins que la séance précédente. Un niveau insuffisant pour équilibrer les finances du pays. «On a besoin d'un minimum de 60 dollars le baril sur une période pratiquement de deux ans», pour assurer l'équilibre budgétaire avait déclaré Abdelmadjid Attar, ministre de l'Energie, invité le 30 août de l'émission LSA Direct du journal Le Soir d'Algérie. La conjoncture actuelle montre qu'on est loin du compte. Décidément, le baril bride l'Algérie. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré