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Débat au FCE sur le Projet de loi sur les hydrocarbures

Les patrons veulent leur transition

La situation actuelle ne peut être réglée par l’amendement d’une loi, selon les experts.

«N’ayant pas été associé au processus d’élaboration de la mouture du projet de loi sur les hydrocarbures», le Forum des chefs d’entreprise (FCE), a tenu à apporter sa contribution au débat national autour de ce projet en donnant la parole à des experts. Il a organisé, hier en son siège, la deuxième édition des «Débats du Forum», qui a été consacrée à la problématique de développement du secteur de l’énergie. Intervenant en premier, Abdelmadjid Attar, (ex P-DG de Sonatrach et ex-ministre des Ressources en eau), a estimé que la nouvelle mouture de la loi sur les hydrocarbures est «globalement bonne», dans la mesure où elle vise, notamment, «le renforcement de la position de Sonatrach en lui accordant l’exclusivité, par le biais du type de contrat appelé ‘’concession’’». Elle tend également à faire baisser les taxes pour stimuler les investissements et attirer ainsi les partenaires étrangers. Le tout «devrait permettre de renouveler nos réserves pétrolières et gazières, dont 60% ont été consommées» jusque-là, a-t-il précisé. A titre indicatif, «70 petits gisements ont été découverts durant les 10 dernières années, sauf que Sonatrach ne pourra pas les exploiter à elle seule. Elle a besoin de partenaires disposant de fonds et de technologies», a-t-il expliqué. Les amendements proposés n’apportent, toutefois, aucune garantie quant à l’arrivée en masse d’investisseurs étrangers. Pour preuve, cette loi a été amendée à quatre reprises après 1986, sans que cela produise l’effet escompté. Pis encore, «notre production a baissé de 18% de 2008 à ce jour, sachant que 60% des réserves de notre plus important gisement, Hassi Messaoud, ont déjà été extraites», a ajouté Attar. Prenant la parole, le professeur Chems Eddine Chitour, enseignant à l’Ecole nationale polytechnique, a déclaré que la révision de la loi sur les hydrocarbures «est un non-événement au vu de la situation économique du pays». Pour lui, «le pouvoir maintient sa politique rentière basée sur les subventions irrationnelles et les Algériens continuent à gaspiller l’énergie. Nous consommons 2,5 milliards de dollars de carburant par année, ce qui peut être réduit de 7 à 8 fois en utilisant des véhicules électriques». L’Algérie «doit se mettre au diapason des pays qui ont amorcé une mutation vers les énergies propres et moins coûteuses, comme c’est le cas en Europe, où plus de 30% de la consommation provient des énergies nouvelles», a-t-il soutenu.
Par ailleurs, les deux experts se sont accordé à dire que «l’urgence pour notre pays n’est pas la révision de la loi». Cela doit s’inscrire dans le cadre d’une nouvelle stratégie nationale impliquant les états généraux (universités, patronat, associations), laquelle doit «élaborer une politique pour ce secteur, concevoir un nouvelle modèle de consommation, et ce, pour réussir une transition énergétique». Intervenant en dernier, le président du FCE, Mohamed Sami Agli, a ajouté sa voix à celle des experts en affirmant qu’en l’état actuel des choses, à la veille d’une élection présidentielle, avec un gouvernement «intérimaire» et des institutions appelées à être renouvelées, «les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour réviser une loi aussi stratégique pour l’Algérie et pour ses générations futures».

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