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Le baril de pétrole continue de se vendre à des prix dérisoires

Pour une poignée de dollars

Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, s’échangeait, hier, en début d’après-midi, à 20 dollars, à peine.

L’or noir continue de broyer du noir. La situation prend des allures de désespoir. Aucun indice ne permet d’entrevoir sa sortie du tunnel. Le Covid-19 impose sa loi. Plus de la moitié de la population mondiale est confinée chez elle. Les frontières sont fermées. Les avions cloués au sol. Les moyens de transports terrestres sont à l’arrêt, les usines fermées…Ce qui a réduit la demande mondiale de pétrole de quelque 30%. Une situation qui a ébranlé le marché pétrolier au point de voir le baril de pétrole américain afficher un prix négatif à moins de 37 dollars pour s’échanger à plus de 16 dollars, hier, vers 14h45 alors que le baril de Brent, référence du pétrole algérien n’en menait pas large aussi. Après s’être enfoncé sous les 20 dollars il se négociait à la même heure à 21,70 dollars enregistrant un gain de 2,37 dollars par rapport à la veille. Une poignée de dollars pour un baril qui lorgnait la barre des 80 dollars en début d’année. Une débâcle annoncée du pétrole de schiste américain qui a propulsé les Etats-Unis au premier rang des pays producteurs d’or noir. « Près de 80 % des compagnies pétrolières indépendantes américaines vont faire faillite si le prix du baril reste à 20 dollars ou moins pendant un certain temps », s’est inquiété Scott Sheffield, patron de Pioneer Natura Resource, un poids lourd du pétrole de schiste américain. Le boom du schiste, qui a permis aux Etats-Unis de devenir le premier producteur mondial d’or noir a nécessité des milliards de dollars. Les banques et les investisseurs, leur ont accordé des prêts avec des taux d’intérêt particulièrement bas. Des dettes estimées à 86 milliards de dollars à rembourser entre 2020 et 2024. La célèbre agence américaine de notation financière souligne que 62% de cette dette sont considérés comme spéculatifs. Avec un pétrole américain qui se vend à perte, c’est la mort annoncée de ce qui était considéré comme un filon. Une descente aux enfers qui s’est amorcée avec l’épidémie de coronavirus qui s’est déclarée en Chine au mois de décembre 2019 avant que l’Arabie saoudite et la Russie ne leur portent le coup de grâce à travers la guerre des prix qui les a opposées. Les Saoudiens avaient décidé d’augmenter leur production à 12 millions de barils par jour et de brader leur pétrole après le refus des Russes de répondre favorablement, lors d’un sommet qui s’est tenu le 6 mars à Vienne, en Autriche, à leur proposition de procéder à une nouvelle coupe de la production de l’alliance Opep-non Opep, dans un marché déjà saturé. Les perspectives n’annoncent rien de bon si les prix continuent de plonger. Le scénario serait désastreux pour l’économie mondiale. « Un baril à moins de 10 dollars, voire négatif, n’intéresse plus personne et cela soulève de nombreuses tensions sur le marché du pétrole, mais également des conséquences possibles sur l’économie globale », a affirmé Vincent Boy, analyste marché chez IG France. « Les Etats-Unis, qui ont investi massivement dans le pétrole non conventionnel durant ces dernières années, pourraient voir des faillites à répétition de producteurs de pétrole indépendants », a-t-il souligné. « Ce phénomène devrait accélérer les défaillances de paiements et devrait également augmenter le risque sur le secteur bancaire » s’est-il inquiété. Un risque de « péril planétaire » entretenu par le Covid-19.

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