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L'impact de l'épidémie du coronavirus

Un danger est une opportunité

La Commission économique pour l'Afrique (CEA) a averti que les pays exportateurs de pétrole africain les plus vulnérables sont le Nigeria, l'Algérie et l'Angola.

Les revendications légitimes d'AL Hirak et l'impact de l'épidémie, pour l'Algérie se conjuguent au présent et sont porteurs d'espoir pour l'avenir. Car la crise peut être un danger si l'on persiste dans le mythe d'une rente éternelle des hydrocarbures, mais également une opportunité par notre capacité à innover une autre gouvernance qui nous permet de sortir de la crise économique. Il ne suffit pas de dire il faut changer le système économique, il faut imaginer d'une manière opérationnelle un autre système politique, social, économique une autre organisation institutionnelle afin de maximiser les prises de décision tenant compte des défis à venir, notamment la prise en compte de la protection de l'environnement, supposant de nouveaux comportements, une transformation intellectuelle de nos dirigeants mus par des intérêts rentiers, un nouveau modèle de consommation. Cela dépasse le cadre strict de l'Etat-nation impliquant une nouvelle gouvernance économique mondiale, une nouvelle division internationale du travail où, avec la crise dans certains pays, certaines entreprises totalement à l'arrêt pendant le confinement, ont profité de la situation pour donner davantage de responsabilités à leurs franchisés, pour former leurs salariés à de nouvelles technologies ou encore de développer l'intelligence artificielle en interne.
1.-Face à l'impact de l'épidémie du coronavirus, comparable à une catastrophe naturelle, et même à une guerre planétaire, et devant la gérer en tant que telle, l'économie mondiale connaît en ce mois de mars 2020, trois chocs, un choc de l'offre avec la récession de l'économie mondiale, un choc de la demande du fait de la psychose des ménages, et un choc de liquidité où la majorité des banques centrales abaisse son taux directeur. Selon Euler Hermes, la baisse des exportations mondiales se chiffrerait à 320 milliards de dollars de biens et de services pour le seul trimestre 2020 et avec la même tendance fin 2020 environ 1500 milliards de dollars de perte.
Le monde ébranlé ne sera plus jamais comme avant avec un impact sur toute l'architecture des relations politiques et économiques internationales et implique une autre approche dans les solutions à venir.
En effet, devant cette épidémie, nous assistons à de l'angoisse, des craintes à l'incertitude parfois à un narcissisme de masse tant pour de simples citoyens qu'au niveau du comportement des entreprises comme en témoigne l'affolement des Bourses mondiales Et contrairement au passé, en ce XXIème siècle les nouvelles technologies à travers Facebbok contribuent à refaçonner les relations sociales, les relations entre les citoyens et l'Etat, par la manipulation des foules, pouvant être positif ou négatif lorsque elle tend à vouloir faire des sociétés un tout homogène alors qu'existent des spécificités sociales des nations à travers leur histoire. Cela peut conduire à effacer tout esprit de citoyenneté à travers la dictature des mots à travers le virtuel, l'imaginaire, la dictature des mots et la diffusion d'images avec pour conséquence une méfiance accrue vis-à-vis des informations officielles par la manipulation des foules, lorsque des responsables politiques formatés à l'ancienne culture ne savent pas communiquer. Cela pose les limites d'une analyse strictement économique renvoyant à l'urgence d'intégrer les comportements au moyen d'équipes pluridisciplinaires complexes pour comprendre l'évolution de nos sociétés et agir sur elle, technologues, historiens, économistes, psychologues, psychiatres, sociologues, démographes et les juristes pour la codification. Ces analyses renvoient aux théories du désordre où n'existent pas de situations statiques, le monde étant en perpétuel mouvement où au désordre, se substitue au bout d'un certain temps un ordre relatif.
2. - Pour la Commission économique pour l'Afrique (CEA) dans une note datant du 13 mars 2020, elle a averti que les pays exportateurs de pétrole africain les plus vulnérables sont le Nigeria, l'Algérie, l'Angola, l'ensemble de ces pays n'ayant pas une économie diversifiée, reposant sur la rente qui façonne la nature du pouvoir, ses relations politiques et sociales. Ces pays devraient perdre en 2020 jusqu'à 65 milliards de dollars US de revenus, en cas où les prix du pétrole brut continuent de chuter, le continent Afrique pourrait perdre la moitié de son PIB, la croissance passant de 3,2% à environ 2%. Aussi, des cours du pétrole faibles sur le moyen terme peuvent provoquer la multiplication des troubles sociaux et politiques, voire la déstabilisation, notamment des pays composés d'une forte population, d'une population jeune et dont l'économie mono-exportatrice repose essentiellement sur les matières premières. Cela est dû aux perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales et de l'interconnexion du continent avec les économies affectées de l'Union européenne, la Chine et les États-Unis, l'Afrique ayant besoin jusqu'à 10,6 milliards de dollars US d'augmentation imprévue des dépenses de santé pour empêcher le virus de se propager, tandis que d'autre part, les pertes de revenus pourraient conduire à une dette insoutenable. Car en plus des tensions commerciales entre l'Union européenne et les États-Unis ainsi que les complications reliées au Brexit, l'annonce par le président américain de la suspension pour 30 jours de l'entrée aux USA de tout étranger ayant séjourné en Europe afin d'endiguer la pandémie du nouveau coronavirus et l'Arabie saoudite après l'échec de l'Opep à Vienne d' augmenter sa production, a fait plonger les cours du pétrole. Ce pays a décidé d'augmenter sa production d'au moins
2,5 millions de bpj pour atteindre un niveau record de 12,3 millions bpj à partir d'avril 2020, plus de 13 millions avant fin 2020, suivi des Emiratis, un million de barils/j.
L' Arabie saoudite a également réduit le prix de vente officiel pour le mois d'avril de l'Arabian Light de 4 à 6 dollars le baril pour l'Asie et 7 pour les États-Unis (la plus forte baisse de prix en vingt ans) Et contrairement à certains pronostics, méconnaissant l'ampleur de la récession, d'après le rapport de l'AIE publié le 12 mars 2020, la demande de pétrole devrait fortement baisser avec la contraction profonde de la consommation pétrolière en Chine (14% de la consommation mondiale et 80% de la croissance de la demande,) et des perturbations importantes des voyages et du commerce dans le monde.
L'AIE prévoit que le Brent pourrait se coter à 43 dollars moyenne annuelle en 2020, 37 dollars pour le premier semestre, 45 dollars le second semestre 2020 contre une prévision de 61 dollars, soit une baisse de 29,3%, la moyenne annuelle de 2019 ayant été de 64,37 dollars. Selon cette hypothèse optimiste le pic épidémique sera atteint en Chine au premier trimestre 2020 en raison des arrêts de production et des chocs sur les chaînes d'approvisionnement à l'échelle mondiale, la croissance économique mondiale étant faible au premier semestre de 2020,mais l'épidémie circonscrite le second semestre donnant une croissance mondiale inférieure d'environ ½ point s'établissant à 2,4%, choc atténué à la faveur d'un assouplissement notable des politiques macroéconomiques nationales.
3-. Les réserves de change, de bon nombre de pays peuvent amortir le choc à court terme, mais n'étant qu'un moyen, pas un signe de développement, devant transformer cette richesse virtuelle en richesses réelles, le dollar US pour 2019, représentant 62%, l'Euro environ 20% des réserves de change mondiales et le franc suisse en baisse avec 4,43%. Au 1er janvier 2020, la Chine a 3120 milliards de dollars de réserves de change, pour la Russie 562 milliards de dollars, la Suisse 779 milliards de dollars, la Corée du Sud 409, l'Inde 476, le Brésil 359, l'Allemagne 226, le Royaume-Uni 176, l'Italie 175, la Turquie144, les Etats-Unis 129, l'Espagne 74. Pour la France, selon le Trésor, les réserves officielles de change de l'État s'élèvent à la fin du mois de janvier 2020 à 182 471 millions d'euros (201. 668 millions d'euros) contre 175 209 millions d'euros (196 829 millions d'euros) à la fin du mois de décembre 2019, soit une augmentation de 7.262 millions d'euros. Quant à certains pays de l'Opep, l'Arabie saoudite a 499 milliards de dollars de réserves de change, les Emiratis 107, l'Iran 100, l'Algérie 62, le Nigeria 38 et le Venezuela au 1er janvier 2020 environ 6,81 milliards de dollars... Concernant l'Algérie, si le cours est à 30 dollars le baril, le chiffre d'affaires, les recettes de Sonatrach s'établiraient à environ 12/15 milliards de dollars, fonction du volume exportable, devant retirer 20/25% de charges et la part des associés, le profit net de Sonatrach se situerait autour de 9/11 milliards de dollars et pour le gaz naturel si le cours sur le marché libre est inférieur à 1,5 dollar le Mbtu et le GNL 3 dollars, 80% des gisements ne seront plus rentables et à 20 dollars, il n'y aurait plus de profit net pour l'ensemble des gisements. ne pouvant dans ce cas attirer aucun investisseur étranger dans ce segment.
C'est dans ce cadre de crise exceptionnelle, car relevant de la Sécurité nationale, supposant une conscience citoyenne, comme dans tous les pays du monde, que le président de la République a décidé le 18 mars 2020 l'interdiction des regroupements en attendant que cette épidémie soit circonscrite, interdiction partagée par la majorité de la population.

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