Une baisse évaluée à –3,9%

«Négative» à -3,9%, a été la croissance économique au 1er trimestre 2020, contre une croissance «positive» (+1,3%) à la même période de 2019, a indiqué l'Office national des statistiques (ONS), dans ses données provisoires. L'Office précise, comme attendu, que cette baisse «logique» a été aggravée par la crise sanitaire mondiale du Covid-19. Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures (HHY), a été pour sa part de -1,5% sur les trois premiers mois de l'année en cours, contre +3,6% à la même période de l'année précédente, dévoilent ces mêmes données. L'ONS indique que le premier trimestre de 2020 a été caractérisé par des accroissements négatifs, notamment dans les secteurs des hydrocarbures, les services marchands (transports et communications, commerce, services fournis aux entreprises et aux ménages, ainsi que les hôtels, cafés, restaurants tout comme les services non marchands (affaires immobilières, services financiers et administrations publiques). Le secteur des hydrocarbures a connu, à lui seul une croissance négative de (-13,4%), contre (-7,1%) à la même période comparative. Leurs prix ont connu de leur côté, une forte diminution, de -16,9%. Les services marchands ont enregistré, pour la première fois, une baisse de (-2,8%) contre une hausse de (+5,0%) en 2019. Les différents sous-secteurs économiques ainsi que les services non marchands ont tous accusé une baisse plus ou moins importante. Le secteur de l'industrie a, de son côté également enregistré une croissance négative (-0,5%) au 1er trimestre 2020 contre une performance de 4,9% à la même période de 2019. À l'exception des industries agroalimentaires et des industries diverses, l'ensemble des sous-secteurs a été affecté par des évolutions négatives de croissance. Toutefois, l'ONS explique que cette baisse de l'activité économique, enregistrée durant le 1er trimestre, a été aggravée par la crise du Covid-19. En revanche, d'autres secteurs ont enregistré des taux de croissance positifs; il s'agit de l'agriculture, de la pêche et du Btph (bâtiment, travaux publics et hydraulique). Pour les industries agroalimentaires, elles ont connu, pour leur part, une légère croissance positive. Il faut noter que le ralentissement de l'activité économique, aggravée par la crise sanitaire (Covid-19), a conduit à l'arrêt de certains chantiers, notamment de la construction, durant le mois de mars, ce qui explique la forte baisse de l'investissement. Le PIB a affiché, durant cette période, une diminution de 5,3% contre une hausse de 2,8% sur la même période en 2019. L'ONS a indiqué aussi que la formation brute du capital fixe en volume (l'investissement) a connu en 2020 une baisse de 5,0% contre un accroissement de 5,1% à la même période de l'année 2019.