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Les prix du pétrole ont terminé la semaine au-dessus des 68 dollars

Une éclaircie pour l’Algérie

C’est certainement le meilleur des scénarios, le plus inattendu, pour l’économie nationale toujours chevillée à ses revenus pétroliers.

La fin de l’année s’annonce sous de bons auspices. La trésorerie doit, en principe, moins s’éroder que prévu. Un répit pour des réserves de changes en sursis dont la mort est annoncée pour 2022. L’Algérie devrait donc, moins puiser dans sa cagnotte qui a fondu comme neige au soleil. Plus de 193 milliards à la fin de l’année 2013 pour se retrouver à moins de 70 milliards de dollars actuellement. Les concepteurs de la loi de finances 2020 ont aussi toutes les raisons de pousser un ouf de soulagement. Conçue sur la base d’un baril à 50 dollars, les objectifs qu’elle s’est tracés ne doivent logiquement pas être contrariés avec des cours de l’or noir de ce niveau à condition bien entendu qu’ils se maintiennent à ce rythme. Il y aura entre autres la délicate mission de maintenir le taux de croissance à hauteur de 1,8% et celui de l’inflation autour des 4%. Rappelons que les dernières statistiques ont montré qu’il avait atteint 2,2% en octobre malgré une planche à billets qui a tourné à plein régime. L’ancien gouvernement avait opté pour le financement conventionnel pour équilibrer le budget du pays. Une décision controversée car elle comportait le risque de provoquer son explosion. Cette menace étant écartée de façon magistrale, le pays peut légitimement lorgner l’avenir avec moins de stress, d’autant plus que les cours de l’or noir, dont les exportations représentent l’essentiel de ses revenus, ont connu une quatrième semaine consécutive de hausse qui les ont propulsés au-dessus des 68 dollars. Leur plus haut niveau depuis plus de trois mois. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, référence du pétrole algérien, a clôturé la semaine qui s’est achevée vendredi à 68,16 dollars à Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour le même mois a grappillé 4 cents, à 61,72 dollars.
Les prix du pétrole ont progressé après la publication, le 27 décembre, d’un rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) faisant état d’une baisse des réserves de brut aux Etats-Unis de 5,5 millions de barils. Tout comme ils continuent d’être aidés par l’apaisement de la guerre commerciale sino-américaine. «Les prix ont continué d’être soutenus cette semaine par l’accord commercial à venir entre les Etats-Unis et la Chine, dont la signature est attendue le mois prochain», a souligné Robbie Fraser de Schneider Electric. La meilleure nouvelle reste que les analystes prévoient que le baril ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Leurs prévisions ouvrent la voie à des prix qui pourraient atteindre les 80 dollars en 2020, ce qui va vraisemblablement doper les revenus générés par les ventes de pétrole et de gaz, qui constituent l’essentiel des rentrées en devises du pays. Les prévisions sont attendues à la hausse. 35,2 milliards de dollars contre 34,5 milliards de dollars en 2019, et ce en raison d’une hausse des exportations des hydrocarbures, et ce en plus de ce coup de pouce inattendu du baril. Il est indéniable qu’un tel scénario aura pour conséquence de réduire, de manière significative, la pression sur les finances du pays. Une situation qui ne pourra qu’être profitable pour le nouveau locataire d’El Mouradia afin d’asseoir sa politique de justice sociale et garantir le pouvoir d’achat des revenus les plus modestes. Un engagement qu’a d’ailleurs fait sien le chef de l’état sortant qui avait appelé le gouvernement à la rigueur et à la rationalité lors de l’élaboration de la loi de finances 2020, sans que cela ne se fasse au détriment des couches les plus défavorisées pour pérenniser la politique sociale de l’état. Il y a surtout l’éternelle question de la dépendance à l’or noir qui pourra être abordée de façon plus sereine. L’opportunité est offerte. L’Algérie n’a pas le droit de la rater…

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