L'école, mention honorable
Bienfaits de l'indépendance. «Le taux de scolarisation en Algérie a atteint 98,5%» a annoncé, lundi dernier, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Cette nouvelle comporte deux aspects. Le premier concerne le développement humain. En 1962 c'est le même taux d'analphabètes que comptait le pays. En moins de trois générations tous les Algériens ou presque savent lire et écrire. On aurait pu y arriver plus tôt sans la décennie du terrorisme qui a particulièrement ciblé les établissements scolaires. Depuis une décennie ce ne sont plus 500.000 nouveaux écoliers qu'il faut accueillir, mais un million grâce à un taux de natalité record. Nous y sommes arrivés avec les différents quinquennaux depuis le début du troisième millénaire. L'Etat a dépensé sans compter pour construire des écoles, des lycées, des universités, des centres de formation professionnelle, etc. Chacun sait que l'école est gratuite. En plus des bourses, des internats, des cantines, des livres scolaires, etc, etc. Ce sont tous ces efforts qui ont permis d'atteindre le taux de scolarisation à 98,5%. Au-delà de la quantité, le deuxième aspect concerne le «produit» final de cette scolarisation généralisée. A ce sujet et après évaluations, la ministre a fait savoir que «les élèves ne maîtrisent pas suffisamment les compétences nécessaires leur permettant de faire face aux défis du troisième millénaire tels que la pensée critique, la créativité, l'esprit de partage, la communication, la relation avec les médias et la technologie, la flexibilité, l'esprit d'initiative, l'interaction et autres». Pour aller vers une meilleure qualité Mme Benghebrit compte sur «la mise en place d'un système de normalisation et de standardisation portant sur les opérations d'apprentissage, d'évaluation, la formation et la gouvernance». En attendant les résultats de ce système, il convient de rappeler quelques causes qui ont retardé la qualité. En 1962 et avec une population à 99% d'analphabètes, l'Algérie a demandé l'aide de l'Egypte qui a envoyé ses cordonniers enseigner dans nos écoles. Après le 19 juin 1965, le président Boumediene les renvoya chez eux sous les ovations des Algériens. Il y a eu également la coopération technique française avec ses enseignants...d'université. On a essayé l'école fondamentale ainsi que le...réflexe de Pavlov. Malgré toutes ces mésaventures nous avons atteint, en moins de trois générations, la quantité. Cap maintenant sur la qualité!


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