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Agressions des soignants, la justice réagit

L'autre «virus». Jeudi dernier le tribunal de Constantine a condamné à 3 ans de prison l'auteur d'une agression contre un médecin au CHU Ben Badis. Dans la même journée, à Tissemsilt, l'agresseur d'une femme médecin à l'hôpital de la ville a écopé de 18 mois de prison ferme. Quant à l'affaire du directeur de l'hôpital de Bouira qui s'est blessé au pied en sautant du 1er étage pour échapper à ses agresseurs, ce sont sept personnes que la justice a rattrapées. Deux ont été placées sous mandat de dépôt et cinq autres sous contrôle judiciaire. Un jour auparavant, à M'sila ce sont les auteurs de deux incidents ayant eu lieu à l'hôpital «Aïn El Melh» qui ont été placés sous mandat de dépôt. Mardi dernier à Oran, c'est une femme qui a été placée en détention provisoire pour avoir insulté le personnel soignant et avoir mis le CHU d'Oran sens dessus dessous par ces dangereuses gesticulations. Il ne faut pas croire que ces affaires ont eu lieu par hasard et subitement. En fait, les agressions dans des enceintes de structures de santé publique étaient devenues choses courantes depuis un certain temps. Ce sont les accompagnateurs du malade qui en sont les auteurs. Les uns jugeant que leur malade n'est pas sérieusement pris en charge, d'autres qui exigent de passer avant tout le monde, d'autres encore pour des motifs les plus variés. C'était devenu, malheureusement une pratique de plus en plus courante. Tellement courante qu'on ne peut s'empêcher de lier d'autres affaires plus suspectes encore. Comme l'affaire de la vidéo, diffusée sur Facebook, de l'hôpital de Sidi Aïssa de M'sila. Il s'agit d'une «opération» menée par trois individus qui se sont introduits dans l'hôpital pour filmer un cadavre extrait de la morgue et posé par terre pour faire croire à l'anarchie totale dans l'hôpital. Deux sont en détention provisoire, le troisième a été placé sous contrôle judiciaire. Une autre vidéo a été postée sur les réseaux sociaux et montrant des malades du Covid-19 à l'hôpital de Lakhdaria (W.Bouira) avec un virulent commentaire subversif. L'auteur a très vite été identifié, arrêté et condamné en «comparution immédiate» à un an de prison de ferme. Que les structures sanitaires du pays fassent l'objet, dans le même temps, d'agressions et de fake news à la fois, cela démontre que des parties malveillantes tentent de déstabiliser le personnel soignant qui fait face, admirablement, à la pandémie. 

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