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Bensalah et les nominations par décret

Assainissement. Sans bruit, la présidence de la République fait le ménage dans les structures de l’Etat. Le dernier Journal officiel compte pas moins de trois pages consacrées à des décrets présidentiels mettant «fin aux fonctions» de plusieurs cadres dans plusieurs institutions de l’Etat. En lisant de plus près, on remarque qu’il s’agit plus de «remise en ordre» de l’administration que de mouvements de personnels. Chacun sait que les nominations par décret présidentiel étaient très convoitées dans les rouages de l’administration. Ce sont des nominations qui sont conditionnées par un «avis favorable» des services de renseignements. La fameuse fiche d’habilitation. Autant dire que l’avis favorable n’était pas seulement décerné à ceux qui n’avaient pas d’antécédents juridico-politiques. Il y avait une bonne part de subjectivité- pour rester mesuré- dans les nominations. Dans certains cas c’était plus une récompense qu’un mérite lié à la compétence et à la performance. Pour preuve, le premier décret présidentiel figurant dans le dernier Journal officiel (N°46) concerne une chargée d’études et de synthèse à la présidence de la République. Le décret met fin à ses fonctions, mais pas que. Elle est «appelée à réintégrer son grade d’origine». La décision est on ne peut plus claire. Cette personne avait été abusivement nommée par décret. A part quelques cas de «mise à la retraite» et un seul décret de nomination les trois pages du JO ne comprennent que des «fins de fonction» sans autres précisions. Pas même la formule «appelé à d’autres fonctions» habituellement utilisée pour «sauver la face» de l’intéressé. Il n’est un secret pour personne que des promotions indues étaient accordées à certaines personnes qui avaient plus de relations que de compétence. Ces personnes devenaient dévouées à ceux qui les avaient propulsées dans l’ascenseur social. C’est ainsi qu’avec le temps, cette pratique, véritable toile d’araignée, était utilisée par le système du pouvoir parallèle qui avait été mis en place. A l’inverse, beaucoup de personnes compétentes étaient exclues du décret présidentiel pour avoir refusé d’intégrer le clan. On peut dire sans se tromper que les nominations par décret présidentiel étaient utilisées certaines fois pour récompenser l’allégeance à un clan ou pour l’avoir déjà servi. Le clan, pas la patrie. Un vent de justice souffle sur nos institutions. Qui s’en plaindrait ? 

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