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Comptes immoraux

Il paraît que les Emirats arabes unis nous veulent du bien. Chiche, alors ! Qu’ils livrent un certain Farid Bedjaoui à la justice du pays qu’il a saigné, en attendant que d’autres comptes, en ces lieux, livrent leur secret. Inexorablement, la justice travaille à défricher l’immense chantier de la corruption qui a gangréné l’économie et même la société. Elle va se pencher bientôt sur le lourd dossier de l’autoroute Est-Ouest dont l’instruction et le verdict antérieurs ont laissé un goût de grande amertume au cœur de tout un peuple, conscient de l’ampleur des dégâts et outré par l’arrogance de certains personnages concernés. Ceux-ci ont, d’ailleurs, poursuivi leurs méfaits au détriment du Trésor public, emportant des 4x4 par-ci, imposant des centaines de recrutements bidon, par-là.
Cependant, il n’y a pas que l’autoroute où des rapaces ont trouvé à boire et à manger. Une autre autoroute, celle du ciel, a nourri, pendant des décades, de nombreux privilégiés. Air Algérie est restée, bon gré mal gré, un sanctuaire réservé aux filles et fils de…Et les postes se pourvoient en fonction du poids et des attributs du référent, surtout dans les représentations à l’étranger. Nous n’irons pas plus loin dans le constat mais l’opinion a sa petite idée à ce sujet. Rappelons juste l’affaire du fameux siège, assiégé par le procès entre la société SNC Lavallin et son bureau libanais, d’une part, et Air Algérie, d’autre part. Comme « le projet » aurait été cédé, le procès perdu, à l’entreprise que « gérait » Melzi, on peut penser qu’il est possible d’en connaître les tenants et les aboutissants.
Faut-il aussi parler de l’Anesrif ? L’Agence nationale chargée des études et du suivi des réalisations ferroviaires, pour la grande majorité des concitoyens qui ne savent même pas ce que c’est. 40 milliards de dollars, alloués au titre du second plan 2010 – 2014, et des projets à profusion. Bon nombre d’entre eux « sont en cours », d’autres n’ont jamais vu le jour, d’autres, enfin, peinent à « avancer ». Pour en revenir à Bedjaoui, on sait que son cas n’est pas dissociable de celui de Chakib Khelil. Il est clair que la tâche de lui arracher des comptes sera difficile, au moment où le pays est confronté à de multiples et complexes enjeux. Car il ne faut pas se leurrer, les Emirats et, encore moins, la Suisse, pour ne citer que ces Etats, ne vont probablement pas restituer les sommes détournées, comme le prouve le cas des fortunes «gelées» du Tunisien Ben Ali et de quelques autres.

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