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Corruption, la récupération est en cours

Face cachée. La corruption ne se matérialise pas seulement par l’argent versé, cash, par le corrupteur au corrompu. Elle utilise des moyens qui peuvent échapper à la vigilance du commun des mortels. C’est le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, qui en a précisé les contours. La corruption «ne se limite pas au détournement des deniers publics et à l’enrichissement illicite, mais s’étend au détournement des biens publics par des décisions émanant de l’administration» a-t-il déclaré lors de l’installation de Mme Farida Benyahia au poste de présidente du Conseil d’Etat. Cette installation concorde parfaitement avec la lutte contre la corruption «par des décisions émanant de l’administration». Pour mieux comprendre cet aspect de la corruption il faut se rappeler la vague d’arrestations de conservateurs fonciers, de chefs de service de l’urbanisme de plusieurs communes d’Alger, notamment dans une des affaires de Kamel El Boucher. Mais pas que. Bref, il s’agit d’agents de l’administration publique qui détournent des biens publics au profit d’individus de leurs connaissances. On a envie de dire «légalement» puisqu’il s’agit de livrets fonciers en bonne et due forme et autres documents administratifs tout aussi réglementaires. On peut remonter plus loin et se rappeler la fameuse affaire des « terres agricoles de Bouchaoui». Il s’agit en réalité de vrais faux documents et actes administratifs émanant de vrais fonctionnaires pour détourner des biens appartenant à la collectivité nationale. Comment lutter contre cette forme de corruption ? C’est précisément toute l’importance qui doit être accordée à l’installation de Mme Benyahia car c’est le Conseil d’Etat qui est seul habilité à trancher dans les «recours en annulation formés contre les décisions réglementaires ou individuelles émanant des autorités administratives centrales, ainsi que des recours en interprétation et en appréciation de la légalité des actes ». Beaucoup de décisions illicites de l’administration sont encore «dans la nature». Le ministre de la Justice a demandé aux responsables intègres de l’administration de «saisir la justice pour les faire annuler». Il serait peut-être urgent de légiférer pour lever toute prescription dans ce genre d’affaires. Depuis son installation, dimanche dernier, Mme Benyahia est déjà à pied d’œuvre. Des dossiers sont sur son bureau. La récupération des biens publics volés a déjà commencé !

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