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Demain à minuit…

Flash-back. Demain à minuit, toute l’Algérie se souviendra de la nuit du 31 octobre 1954 à minuit. Cette nuit-là, quelques centaines d’Algériens dirigés par six chefs missionnés par le groupe dit des « 22 », ont lancé des attaques simultanées contre des positions de la colonisation française. Au réveil, jour de la Toussaint, les dirigeants français et leurs « mandataires » en Algérie avaient compris qu’ils étaient en présence d’un événement majeur, tant par son organisation à travers l’ensemble du territoire que par le courage et la détermination de ceux qui avaient mené les attaques. La propagande coloniale s’est mise en branle pour rassurer ses citoyens-les Algériens n’étaient pas des citoyens, mais des sujets- et présenter la guerre de Libération nationale qui venait d’être déclarée, comme étant l’œuvre de « fellagas ». Autrement dit de « hors-la-loi ». Les dirigeants français ainsi que les colons allaient vite comprendre que des Algériens venaient de leur déclarer la guerre pour affranchir leurs compatriotes de toute domination. Demain à minuit, tous les Algériens se recueilliront à la mémoire de leurs pères et grands-pères qui ont donné leur vie pour que leurs enfants et petits-enfants vivent dignement dans leur pays. Demain à minuit, nous devons tous nous rappeler le serment qui a été fait à nos chouhada. Celui d’être dignes de leur sacrifice. Celui de veiller sur cette terre d’Algérie pour laquelle ils sont morts. Demain à minuit nous devons taire nos petites divergences et penser à préserver notre unité pour dissuader toute convoitise étrangère et protéger l’Algérie que nos aïeuls nous ont léguée au prix de leur sang. 65 ans après cet acte de bravoure extraordinaire, l’Algérie vit des moments difficiles. Elle est sans chef de l’Etat élu depuis plusieurs mois. Une crise institutionnelle qui, si elle perdure encore, peut entraîner vers de graves dangers. Une crise qui peut hypothéquer ce sublime héritage que nous ont transmis nos chouhada et nos moudjahiddine. Il est impossible de penser un seul instant qu’un Algérien normalement constitué puisse mettre en péril son pays. Il suffit de tendre l’oreille pour prendre conscience que le danger est à nos portes. A l’Est comme au Sud. A qui profiterait une prolongation de la situation de crise actuelle ? Ne laissons pas ce pays, qui nous a coûté tant et tant de morts, aller à la dérive. Demain à minuit il faudra penser à l’enfer de la colonisation. Pour ne plus y retourner !

De Quoi j'me Mêle

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