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Depuis que le monde est monde

A quelques jours d’une rentrée sociale qu’on annonce problématique à plus d’un titre, le pays et les Algériens donnent l’impression de profiter des dernières chaleurs de l’été. Même si les discussions dans les cafés, les mariages et dans les transports publics tournent invariablement autour de la situation politique et ses répercussions judiciaires et économiques, l’on sent dans les propos des citoyens une sérénité et un réel optimisme de voir toute cette crise se dénouer dans les tout prochains mois, pour que chacun reprenne ses activités. Il faut dire que le pays qui traverse une zone de turbulence «pacifique», mais turbulence quand même, n’est certainement pas dans son état «normal». Lorsqu’ hebdomadairement, des milliers d’Algériens défilent dans les rues de très nombreuses villes pour crier leur ras-le-bol d’un système qui n’en finit pas de finir, que le gouvernement est en rupture totale avec la société, au point qu’on ne fait même pas l’effort de retenir les noms de ses ministres, que l’on se casse la tête, sans résultat encore, à vouloir convaincre tout le monde de la nécessité d’une présidentielle, alors que tout ce beau monde continue à tourner autour du pot et laisse filer les jours, sans franchement se dire ces quatre vérités, ce n’est pas là une situation «normale». On peut objectivement la qualifier de «révolutionnaire». Les Algériens ont effectivement réussi à enclencher une révolution. Ils ont forcé leur destin, tous ensemble et dit «non» à un état de fait. Soit. Mais cela suffit-il à boucler une révolution ? La réponse est non, quel que soit l’angle d’où l’on perçoit la chose. Il est des cercles politiques qui disent vouloir clore la révolution par une présidentielle transparente. D’autres ne l’entendent pas de cette oreille et rêvent d’une révolution, comme aux «temps bénis» où les peuples allaient jusqu’ au bout de leur projet et «sécrétaient» un gouvernement populaire, des Assemblées totalement souveraines à tous les étages de l’Etat. Sauf que cela relève de la mystification. Et les mythes ont la peau dure. On en veut pour preuve que ce «rêve», aucune société ne l’a réalisé depuis que le monde est monde. On se réveille toujours pour constater les dégâts. La question est de savoir si les Algériens parviennent à se réveiller à temps et capitaliser sur les premiers acquis du Hirak, pour rebondir, s’il le faut, dans une ou deux générations, pour compléter le parcours. La prochaine rentrée sociale nous donnera les premiers signes de ce qu’ils veulent…

De Quoi j'me Mêle

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