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Et Trump s’en ira, avec des tweets ravageurs

Jamais, les Américains n'ont imaginé un tel scénario. Un président sortant qui refuse d'admettre la défaite et crie partout qu'on lui a volé sa «victoire légale», dénonçant des «fraudes» dont il n'a aucune preuve avérée. Pire, Donald Trump s'en prend au système qu'il accuse d'être «corrompu». Le même système auquel il doit, d'ailleurs, son élection, quatre ans plus tôt. Vindicatif et mauvais perdant à l'extrême, il ne trouvera donc personne, dans son entourage, pour lui dire que le moment est venu de tempérer ses ardeurs et de se la jouer bon prince, avec un ultime discours, celui de la défaite. Depuis 1896, telle est la tradition aux Etats-Unis et chaque candidat battu a souscrit à la règle, soit par un télégramme au vainqueur, soit un discours télévisé à l'adresse de la nation. Mais, selon le Boston Globe, Trump a «des raisons très personnelles de s'accrocher, à tout prix, au pouvoir». Et d'expliquer qu'il «fait face à des centaines de millions de dollars de dettes, des poursuites et une enquête criminelle à New York» pour des fraudes financières présumées.
Ainsi, Trump représente-t-il le candidat atypique qui va contester, jusqu'au bout, la victoire de Joe Biden. Nul doute qu'il veillera, également, à adresser le «message» dont il a le secret aux nombreux chefs d'Etat et d'organisations internationales qui ont salué le triomphe du rival démocrate, sans plus attendre. L'homme dont les tweets sont devenus, quatre ans durant, incontournables, ne va pas, du jour au lendemain, renoncer à son péché mignon et on peut s'attendre à ce qu'il règle des comptes avec ceux-là même qui l'ont «trahi». Farouche adepte de la formule «qui n'est pas avec moi est contre moi», il aura, déjà, dressé la liste, une longue liste, des dirigeants occidentaux et autres qui ont réagi, avec un soupir de soulagement, à l'annonce de sa défaite, et l'ont, prestement, enterré, sans fleurs ni couronne. Si, comme il en a déjà fait l'expérience, la justice peut limiter la portée de ses ultimes décrets présidentiels, il a, en revanche, une marge de manoeuvre étendue, au plan international. Quelques rares pays vont échapper à sa colère, dont la Russie, l'Arabie saoudite et la Turquie.
Les observateurs américains s'interrogent pour savoir si le milliardaire va fouler au pied la tradition vieille de 124 ans, auquel cas ce serait dommageable pour leur démocratie. Ils devraient, également, supputer les risques d'une pluie incendiaire de tweets à l'encontre des dirigeants européens, sud-américains, asiatiques et canadien! Chose tout aussi dommageable pour la diplomatie américaine qui va devoir faire amende honorable sur bien des sujets, à commencer par la scène moyen-orientale où le tandem Trump - Pompeo a compliqué, singulièrement, la donne.

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