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Grève et mandats de dépôt

Sans répit. Khalida Toumi, l’ancienne ministre de la Culture est derrière les barreaux depuis lundi dernier. Son mandat de dépôt lui a été délivré par un magistrat de la Cour suprême après une longue audition. Et cela alors que beaucoup de magistrats sont en grève suite au large mouvement dont ils ont fait l’objet. Visiblement, la justice, si elle est perturbée dans son fonctionnement, n’est, cependant, pas paralysée. Beaucoup de magistrats ne font donc pas partie des contestataires. Ce qui en dit long sur les vraies raisons des grévistes. Tous les magistrats savent dès qu’ils embrassent cette carrière que le mouvement est une des règles essentielles de leur secteur. Ils savent que ce mouvement n’est pas fait pour les embêter, mais répond à des considérations qui mettent la justice à l’abri des aléas extérieurs pouvant compromettre son bon fonctionnement. Il en est de même par exemple pour le corps diplomatique. Que le mouvement ne soit pas d’une même ampleur à chaque fois qu’il a lieu, ne change rien à la condition du magistrat. On comprend mal, dès lors, les arguments des grévistes. Il est vrai qu’à chaque mutation, le magistrat vit et travaille dans un nouvel environnement. Surtout humain. De nouveaux collègues. De nouveaux avocats. Il lui faut du temps pour apprécier les uns et prendre ses distances des autres. Seuls les justiciables ne «changent» pas. Il n’a aucune relation physique avec eux. Sauf lors des comparutions. Au vu de ces données, le refus énergique de changer de poste ne fait qu’alimenter la suspicion sur l’intégrité du magistrat. Une intégrité déjà mise à mal par « la justice de nuit» et la «justice du téléphone» qui a sévi durant des décennies et que le peuple dénonce depuis le 22 février dernier. Une intégrité déjà mise à mal par des signes ostentatoires d’enrichissement sans cause apparente. Limousines garées devant le siège des juridictions. Villas hors d’atteinte pour des salariés. Pas pour tous les magistrats faut-il encore le rappeler. Mais ceux qui sont concernés, comment font-ils ? Aucun justiciable n’a de contact direct avec le magistrat en charge de son dossier. Le justiciable n’a de contact qu’avec son avocat qui, lui peut s’adresser au magistrat. Ceci n’est qu’un constat. Incontestable aussi. Des magistrats dignes et exemplaires existent. Ils sont à leurs postes. Ils rendent la justice et luttent contre la corruption. Combattre le mal est leur raison d’être. Pas de le servir!

De Quoi j'me Mêle

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