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L’Algérie et la route de la soie

Sans doute confrontée aux évènements qui ont mobilisé la rue depuis février dernier, l’Algérie a quelque peu tourné le dos aux impératifs de la stratégie politique, diplomatique et économique qui peut lui assurer un destin continental, eu égard aux bonnes relations qu’elle entretient avec la majorité des pays africains et aux liens historiques qui nous lient à des puissances régionales comme l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Angola, notamment. Fin 2018, notre pays s’est attelé à l’initiative chinoise baptisée «route de la soie» dont un des objectifs majeurs est de propulser l’Afrique dans le giron des puissances économiques émergentes. Ce faisant, elle s’est donné un certain nombre d’opportunités qu’il reste à identifier soigneusement afin de pouvoir engager les multiples partenariats qui contribueront à l’essor de l’économie nationale dont chacun sait qu’elle a souffert des tumultes de 2019. Il faut dire que les rapports sino-algériens, caractérisés par une complémentarité de vues au plan international et une solidarité sans faille dans le domaine de l’émancipation des peuples, n’ont pas vraiment bénéficié des échanges nécessaires pour cerner la stratégie globale et la place que doit avoir l’Algérie en vertu de sa situation géostratégique dans le continent africain.
La Chine est appelée, quels que soient le sentiment et le ressentiment des Etats-Unis à son égard, à devenir la première puissance mondiale et nous avons donc tout intérêt à arrimer solidement notre économie à la sienne, forts des atouts que nous avons, de par le positionnement méditerranéen, les richesses énergétiques et la voix politique du pays auprès de nos partenaires africains. Ce sont là de puissants leviers qui confèrent à l’Algérie une place et un rôle enviables et dont on peut craindre qu’ils ne suscitent quelques jalousies, voire même des griefs.
Aussi, faudrait-il prendre conscience que ces leviers peuvent dépérir, faute d’avoir été exploités, au bon moment et à bon escient, le constat étant formel quant à l’absence de réactivité, ou même de simple réflexion, sur les enjeux induits par cette immense ambition chinoise et la part qui reviendrait à l’Algérie, pour peu qu’elle s’inscrive dans la dynamique d’un tel programme tentaculaire. Tout en veillant à la diversité indispensable de ses relations, comme de ses échanges, l’Algérie a un intérêt particulier à parier sur la réussite de ce projet qui aura des retombées évidentes sur son développement énergétique et humain, à l’heure des grandes mutations technologiques.

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