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L’attentat de Tunis et ses retombées

Acharnement. Le terrorisme a encore frappé, hier, en Tunisie. L’attentat à l’explosif a eu lieu à la mi-journée, dans la capitale près de l’ambassade américaine. Les premières informations étaient imprécises. Elles faisaient état de deux terroristes venus à bord d’une moto qui en seraient les auteurs. Ils auraient été abattus par la police, alors que d’autres sources affirment que c’est un attentat kamikaze. Plusieurs blessés sont à déplorer selon les premières estimations. Au-delà du mode opératoire et des détails sur cet attentat, il est clair que la Tunisie est ciblée par le terrorisme depuis des années. Plus exactement depuis 2015 avec l’attaque du musée du Bardo à Tunis suivie, trois mois après, par l’attentat dans un hôtel à Sousse. Il y a eu aussi l’attentat commis par une femme kamikaze, en octobre 2018, dans le centre de Tunis. Et encore le double attentat du mois de juin 2019, à 10 minutes d’intervalles, toujours dans la capitale tunisienne. On aura beau, comme le font certains observateurs, lier l’attentat d’hier à la coopération militaire avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme ou au nombre important de Tunisiens partis en Syrie rejoindre les terroristes et qui aujourd’hui seraient de retour, le terrorisme qui frappe la Tunisie ne tient pas à ces seuls facteurs. Il fait partie d’une stratégie plus globale de déstabilisation d’un espace géopolitique qui s’étend du Machrek au Maghreb y compris dans sa partie Sud qui comprend la région qui englobe les pays du Sahel. On comprend mieux les objectifs du «printemps arabe». Et que l’organisation terroriste Daesh n’est qu’une nouvelle appellation d’Al Qaïda après la mort de Ben Laden en mai 2011. Il y a dans cette réorganisation l’avant et l’après-«printemps arabe». L’objectif de créer le chaos en Tunisie ne fait plus l’ombre d’un doute. Pour compliquer le règlement de la crise libyenne. Mais pas seulement, puisque cela permettrait au terrorisme de «couvrir» toute la frontière Est de l’Algérie. Ce qui s’ajouterait aux menaces sur ses frontières Sud et rendrait plus vulnérable sa partie Ouest. C’est du moins l’espoir des organisateurs de la déstabilisation de la région. Ceci dit, ce dernier attentat à Tunis, fragilise encore plus le tourisme tunisien, principale ressource du pays. L’Europe devrait ouvrir les yeux et s’impliquer avec force contre cette stratégie du chaos. Il est clair que la paix en Europe dépend de la stabilité du Maghreb!

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