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L’autre révolution

En ces temps de confinement et d’angoisse, mêlée d’incertitudes quant à l’évolution de la pandémie qui a fait des ravages sur la rive nord de la Mare Nostrum, il convient d’avoir une pensée émue pour toutes les femmes et tous les hommes en train de guerroyer, dans notre pays, pour faire face à la menace, au quotidien. On les trouve dans les hôpitaux et les centres de santé, certes, mais aussi dans les administrations ou dans les banques, preuve que leur dévouement n’a d’égal que leur abnégation. Cet engagement réconforte quand on voit des énergumènes, marqués par la bêtise et l’égoïsme, faire fi des valeurs de solidarité et de morale, en tentant de profiter de la crise actuelle pour rançonner leurs concitoyens. Qu’il s’agisse de certains marchands de fruits et légumes, si prompts à multiplier les prix en fonction de leur propre calcul, ou de boulangers qui fourguent leur baguette à 15 DA, en l’affublant de l’étiquette « pain amélioré », on ne peut que leur opposer le boycott, tant que durera la pandémie planétaire. Ce comportement condamnable et honteux a déjà poussé les services compétents à prendre des mesures adéquates, mais il appartient au citoyen d’apporter sa contribution en signalant les abus, où qu’ils se trouvent. Car ce n’ est pas au moment où de multiples corporations se dévouent, avec courage et bravoure, comme c’est le cas des médecins et du personnel paramédical, qu’il faut laisser ces vautours exploiter la détresse d’une clientèle souvent démunie. L’Algérie se retrouve, désormais, dans la phase 3 de l’épidémie et, plus que jamais, il devient nécessaire de faire preuve de solidarité et de vigilance conjuguée, en gardant à l’esprit que le meilleur bouclier dont dispose le pays reste son système de santé publique qui œuvre en première ligne de défense contre le coronavirus. C’est ce système qui profite à tous les Algériens, sans exception, et c’est lui qui constitue notre bouclier contre la pandémie dont on voit bien qu’elle a fait des ravages, à travers le monde.
Dans quelques semaines, ou, sinon, dans quelques mois, l’Algérie émergera du tunnel viral. C’est alors qu’il faudra se pencher sérieusement, et en toute objectivité, sur l’indispensable révolution dont a besoin le secteur de la santé qui exige davantage de moyens et d’efforts pour pouvoir répondre, avec efficience, aux attentes de tout un peuple, trop longtemps condamné à observer ses « élites » rechercher des soins, parfois de simple confort, sous des cieux plus cléments. L’Algérie nouvelle a cruellement besoin de cette révolution.

De Quoi j'me Mêle

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