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L’heure du bilan

Dès la confirmation des résultats du scrutin, le président de la République, intronisé aujourd’hui même, Abdelmadjid Tebboune, a lancé un appel au Mouvement contestataire pour affirmer sa volonté de dialogue et son souhait de prendre en compte les attentes et les revendications des manifestants, mobilisés depuis le 22 février dernier. Si, du côté des forces partisanes, plus ou moins artificielles, dont la marginalisation s’est dramatiquement aggravée, ces derniers temps, l’élan a été spontané pour présenter des offres de service au chef de l’Etat, on remarquera que le mouvement protestataire, lui, n’a toujours pas réagi, exception faite de quelques personnalités en vue.
Quant aux partis de ce qui fut l’Alliance présidentielle et qui ne furent, en fin de compte, que des appendices de la «bande», avec tout ce qu’elle a charrié comme faits et méfaits, pendant deux décennies, ils savent, plus ou moins confusément, que l’heure des bilans a sonné et que les jours qui viennent risquent fort de leur porter l’estocade. Car, s’il y a bien une revendication majeure des Algériennes et des Algériens qui ont investi, pendant dix mois, les rues des villes, à travers tout le pays, c’est, d’abord et surtout, celle d’une représentativité réelle et démocratique, découlant de forces politiques, à la fois ancrées dans le terroir et porteuses des véritables attentes de la population, dans toutes ses composantes.
L’expectative du Mouvement populaire est révélatrice de cette forte attente qui part, en premier lieu, de la demande de certaines mesures d’apaisement, jugées préalables à l’amorce d’un dialogue constructif. Conscient de cet enjeu, le nouveau chef de l’Etat n’est pas sans ignorer, pour l’avoir éprouvé à son propre détriment, durant la campagne, que la majeure partie des partis politiques n’a plus la moindre crédibilité et que le dialogue va concerner, au premier chef, le Mouvement populaire, auquel s’ajouteront, au bénéfice du doute, compte tenu de l’absence d’indices probants sur leur véritable ancrage, quelques partis d’opposition. De manière inexorable, les marches du vendredi vont donc peser sur la mutation socio-politique du pays, entraînant une véritable transformation structurelle et générationnelle des partis ainsi que des associations qui sentent, plus ou moins confusément, que l’heure du bilan a sonné, d’où leur agitation perplexe et le recours aux vieux réflexes des soumissions opportunes.

De Quoi j'me Mêle

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