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L’homme qu’on n’attendait plus

La défaite de Trump est consommée, marquant la fin d'une politique internationale brutale et unilatérale, dont les faveurs sont allées, exclusivement, à Israël et, moins généreusement, à l'Arabie saoudite et quelques Etats du Golfe. Surtout, l'administration Trump a montré, envers l'Iran, une hostilité extrême, tout en s'efforçant d'amadouer l'intransigeant leader de la Corée du Nord. En quatre ans de barouds à tout-va, les Etats-Unis de Trump ont jeté, par-dessus bord, l'accord sur le nucléaire iranien, assassiné le général Kassem Souleimani et son adjoint irakien, un des chefs du Hachd al Chaabi, transféré leur ambassade à El Qods, au mépris des résolutions de l'ONU, accru l'arrogance et l'appétit expansionniste d'Israël, soutenu ardemment par le gendre de Trump, Jared Kushner, par ailleurs son conseiller porteur d'un «plan de paix» destiné à effacer les Palestiniens de leurs terres, imposé au Congrès l'appui de la guerre au Yémen, avec des ventes d'armes conséquentes à la coalition menée par Riyadh. Autant de ruptures avec l'ère Obama, autant de signes affligeants sur la volonté de Trump d'aller, comme un cheval fou, sur les sentiers battus du monde.
Que va pouvoir faire Joe Biden, maintenant qu'il est élu et dès qu'il prendra ses fonctions, le 19 janvier prochain? Dans un Moyen-Orient, aussi riche en pétrole qu' en tensions exacerbées, politiques et cultuelles, son administration aura bien du mal à recadrer la diplomatie américaine, fondée sur le respect des valeurs démocratiques. Mais des signes existent, déjà, qui permettent de mesurer la nouvelle rupture avec les dérives de l'administration Trump. Biden n'a pas caché son intention de reprendre le dialogue avec l'Iran et de réintégrer l'Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, scellé en 2015, puis dénoncé, à cor et à cri, par Trump. Il a dit, clairement, que les Etats-Unis vont revenir au sein de la communauté internationale pour lutter contre le réchauffement climatique, Trump ayant, là encore, déchiré, rageusement, l'accord de Paris,. Tout aussi importante sera la démarche qui doit permettre de rétablir le contact avec les Palestiniens, malmenés par Trump et son clan, outrageusement pro-sionistes. Il y sera encouragé par tous ses partenaires européens, mais pas seulement. La Russie, membre du Quartet, et d'autres puissances, siégeant au Conseil de sécurité, ne manqueront pas de pousser un «soupir de soulagement», compte tenu du contexte explosif, dans cette partie du monde. Mais ne demandez pas à Joe Biden de remettre en cause la «normalisation» des rapports de certains Etats avec Israël. S'il parvient à neutraliser les multiples conséquences négatives de la politique de Trump, dans cette contrée, ce sera, déjà, un bel exploit. Aussi, faut-il, surtout, lui souhaiter bonne chance.

De Quoi j'me Mêle

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